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Des soldats turcs "accidentellement" tués par des frappes russes en Syrie

Des militaires turcs soutiennent des rebelles syriens dans le nord du pays.
Des militaires turcs soutiennent des rebelles syriens dans le nord du pays.
Trois soldats turcs participant à l'opération "Bouclier de l'Euphrate" ont été tués lors d'un bombardement russe jeudi en Syrie. Vladimir Poutine a présenté ses excuses et condoléances à Recep Tayyip Erdogan.

Des troupes turques présentes dans le nord de la Syrie, où Ankara a lancé fin août une offensive contre le groupe Etat islamique (EI) et les milices kurdes, ont été touchées par des bombardements russes qui ont fait trois morts et 11 blessés, a annoncé l'armée turque dans un communiqué.

Le président russe Vladimir Poutine a immédiatement contacté son homologue Recep Tayyip Erdogan pour présenter ses excuses pour cet acte "accidentel", ont ajouté l'armée turque et le Kremlin.

Les soldats se trouvaient dans un bâtiment touché par l'aviation russe, précise encore le communiqué turc. Chaque partie mène son enquête pour déterminer ce qui s'est exactement passé jeudi matin. Selon le Kremlin, l'incident s'est produit près d'Al-Bab, ville du nord de la Syrie tenue par l'EI.

"Coordination renforcée"

"La coordination militaire sera renforcée dans le cadre de l'opération en Syrie contre les combattants du groupe Etat islamique et les autres organisations extrémistes", a indiqué le Kremlin.

La Turquie, qui appartient à l'Otan et agit en soutien à des groupes rebelles syriens, est engagée depuis plusieurs semaines dans des combats meurtriers autour d'Al-Bab ville du nord de la Syrie. La Russie, elle, soutient son allié Bachar al-Assad.

Au total 66 soldats turcs ont péri depuis le début de l'intervention turque, selon l'agence de presse Dogan. En dépit de ces lourdes pertes, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a affirmé mercredi que les rebelles syriens soutenus par Ankara avaient progressé face à l'EI à Al-Bab, et évoqué un possible engagement de forces spéciales turques pour reprendre la "capitale" djihadiste en Syrie, Raqa.

agences/mre

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