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Mandat d'arrêt international pour corruption contre un ex-président péruvien

L'ancien président péruvien (2001-2006) Alejandro Toledo lors d'une conférence de presse en 2011 à Lima. [AP/Keystone - Martin Mejia]
L'ancien président péruvien (2001-2006) Alejandro Toledo lors d'une conférence de presse en 2011 à Lima. - [AP/Keystone - Martin Mejia]
La justice péruvienne a ordonné jeudi l'arrestation de l'ancien président Alejandro Toledo, accusé d'avoir touché des millions de dollars du géant brésilien du secteur du bâtiment et des travaux publics Odebrecht contre l'attribution d'un marché.

Le juge Richard Concepcion a émis un mandat d'arrêt national et international contre l'ancien chef de l'Etat (2001-2006), qui se trouve à l'étranger, et a demandé sa "localisation immédiate, son arrestation et sa détention provisoire" pour 18 mois.

Alejandro Toledo était en déplacement ces derniers jours en France, d'après les publications de son épouse sur les réseaux sociaux et selon le Parquet, qui a perquisitionné son domicile à Lima. L'endroit exact où il se trouve demeure inconnu.

Appel annoncé

L'avocat de l'ex-chef d'Etat a annoncé qu'il ferait appel, contestant la demande de détention provisoire.

D'après l'accusation, le groupe brésilien de travaux publics Odebrecht, impliqué dans le scandale de corruption autour du géant pétrolier Petrobras, aurait versé 20 millions de dollars de dessous-de-table à l'ex-président pour remporter l'appel d'offres pour la construction d'un axe routier reliant le Pérou au Brésil.

afp/gax

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A Lima, la statue de la discorde

Le Christ géant de Lima cristallise la colère des Péruviens: cette réplique de la statue de Rio est un cadeau d'Odebrecht, le groupe de BTP brésilien secoué par un scandale de corruption.

La statue de 37 m de haut, un "rêve personnel" du président de l'époque Alan Garcia (2006-2011), trône depuis 2011 au sommet d'une colline en terre surplombant la baie qui borde la capitale péruvienne. Le monument, d'un coût de 800'000 dollars, a été fiancé à hauteur de 30'000 dollars par Alan Garcia lui-même. Mais le monument sert aussi de support à des tags anti-Garcia, dont des proches sont visés par l'enquête tentaculaire "Lavage Express" en lien avec le groupe pétrolier Petrobras au Brésil.