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Bachar al-Assad opposé au projet américain de "zones de sécurité" en Syrie

Le président al-Assad, interviewé vendredi par des journalistes de Yahoo News. [Keystone - Sana via AP]
Le président al-Assad, interviewé vendredi par des journalistes de Yahoo News. - [Keystone - Sana via AP]
Le président syrien Bachar al-Assad a rejeté le projet de son homologue américain Donald Trump d'établir des "zones de sécurité" pour les civils en Syrie, dans une interview publiée vendredi.

Donald Trump avait affirmé le mois dernier que le gouvernement américain envisageait de mettre en place des zones sécurisées pour accueillir les Syriens déplacés, sans fournir de détails.

Interrogé à ce sujet, le président syrien a répondu que "des zones de sécurité pour les Syriens ne peuvent être établies que lorsque vous avez la stabilité et la sécurité. Là où vous n'avez pas un flux de terroristes soutenus par les pays voisins ou les pays occidentaux".

"Ils n'ont pas du tout besoin de zones de sécurité", a-t-il ajouté en référence aux réfugiés et déplacés syriens. "C'est beaucoup plus viable, beaucoup plus pratique et moins coûteux d'avoir la stabilité que de créer des zones de sécurité. Cette idée n'est pas réaliste du tout!"

"Beaucoup de gens n'ont pas quitté la Syrie en raison des problèmes de sécurité"

Le chef de l'Etat syrien a affirmé que la crise des réfugiés avait été provoquée par les actes "terroristes" soutenus par les forces "étrangères", ainsi que par les sanctions occidentales imposées à la Syrie. "Beaucoup de gens n'ont pas quitté la Syrie seulement en raison des problèmes de sécurité", a-t-il soutenu.

Le président a également affirmé que des "terroristes" se cachaient parmi les millions de réfugiés ayant fui le conflit dans leur pays. "Ces terroristes en Syrie, qui brandissent des fusils ou tuent des gens, sont des réfugiés pacifiques en Europe ou en Occident", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé quelle était la proportion de "terroristes" parmi les quelque 4,8 millions de réfugiés syriens. "Vous n'avez pas besoin d'un nombre significatif pour commettre des atrocités", a-t-il encore dit.

afp/tmun

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