L'attaque a eu lieu au printemps dernier et a duré plus de quatre mois, selon une source au sein du gouvernement italien cité dans le quotidien britannique. Les pirates n'auraient cependant pas infiltré le système crypté utilisé pour les messages confidentiels.
Paolo Gentiloni, alors ministre des Affaires étrangères, n'a pas été touché par l'attaque, d'après la même source. Par contre, le programme malveillant a infecté les bureaux à l'étranger du ministère, dont les ambassades.
Enquête ouverte
Rome soupçonne Moscou d'avoir orchestré le piratage, qui fait l'objet d'une enquête par le procureur général, selon deux autres sources proches du dossier. La Russie aurait cherché à obtenir des informations sur le processus de prise de décision au sein du gouvernement italien.
Après avoir découvert la cyberattaque, le ministère des Affaires étrangères a introduit de nouveaux outils de sécurité et a modifié l'architecture de ses services en ligne, rapporte encore le Guardian.
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La Russie accusée également aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, les agences de renseignement ont conclu en octobre dernier que la Russie avait mené un piratage des ordinateurs du Parti démocrate. En décembre, le Congrès a annoncé le lancement d'une enquête parlementaire sur les ingérences russes dans l'élection présidentielle américaine.
L'objectif de la campagne russe de désinformation et de piratage était de saper le processus démocratique américain et d'affaiblir une éventuelle présidence d'Hillary Clinton, selon Washington. Le Kremlin a dénoncé "l'amateurisme" de ces accusations qu'il juge infondées.