Lors de leur deuxième journée de grève, quelque 2500 employés se sont organisés pour se relayer dans le campement provisoire qu'ils ont monté à l'extérieur du complexe minier. Ce dernier est situé à 3100 mètres d'altitude, dans le désert d'Atacama, au nord du Chili.
"Pour cette deuxième journée, nous avons très bon moral. Nous nous relayons en deux tours et nous allons tenir deux mois", a a expliqué Patricio Tapia, président du Syndicat des mineurs d'Escondida, qui ont constitué un fonds de soutien de 389'000 dollars.
La direction rejette toute revendication
Les mineurs exigent une hausse des salaires de 7% et un bonus de 39'000 dollars, accusant aussi l'entreprise, contrôlée par l'anglo-australien BHP Billiton, de vouloir réduire les salaires et les conditions contractuelles des nouvelles recrues.
La direction rejette ces demandes et a paralysé l'activité du site pour 15 jours, constituant par ailleurs une commission chargée de protéger les installations et le personnel extérieur intervenant sur place.
afp/kg
Risque de baisse du PIB chilien
La mine d'Escondida produit environ 930'000 tonnes de cuivre par an, soit 5% de l'offre mondiale. Les mineurs y travaillent 12 heures quotidiennes pendant sept jours puis se reposent une semaine, avec des salaires parmi les plus élevés du pays.
Si la grève dure un mois, elle causerait une baisse d'au moins 0,2% du produit intérieur brut (PIB) chilien et ferait s'envoler les prix du cuivre sur les marchés internationaux, préviennent les analystes.