Si la modification de la Constitution est approuvée, le président de la République pourra prendre des décrets, déclarer l'état d'urgence, nommer les ministres et les plus hauts responsables de l'Etat et dissoudre le Parlement, toutes compétences qui, selon les deux principaux partis d'opposition, remettent en question l'équilibre des pouvoirs et font pencher la balance en faveur du chef de l'Etat.
Craintes des opposants au président
Le président Recep Tayyip Erdogan explique que sa réforme donnera plus de stabilité à la Turquie et supprimera les coalitions instables du passé.
Ses opposants disent craindre qu'un régime présidentiel ne vienne conforter la dérive autoritaire qu'ils disent constater avec les arrestations de milliers de magistrats, militaires, policiers, journalistes et universitaires depuis le coup d'Etat manqué du 15 juillet dernier.
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