Le 24 août dernier, un séisme de magnitude 6 faisait 300 morts et rasait plusieurs localités du centre de l'Italie. Depuis lors, des secousses de 5 à 6,5 ont frappé le pays en octobre et en janvier, provoquant à nouveau d'importants dégâts.
Selon la Protection civile, les dégâts directs pour les biens et les entreprises, mais aussi les dépenses engagées par l'Etat pour faire face à l'urgence, rétablir les infrastructures, reloger les sinistrés ou reconstruire ont coûté plus de 23 milliards.
Sur ce chiffre, 12,9 milliards concernent sur des édifices privés et 1,1 milliard des édifices publics. Les dégâts sur le patrimoine culturel s'élèvent à 3 milliards.
Demande d'aide à Bruxelles
L'Italie avait déjà envoyé le 16 novembre une demande d'activation du fonds de solidarité prévu par l'UE en cas de catastrophe naturelle. Elle a répété cette demande.
La Commission européenne a déjà versé le 29 novembre une avance de 30 millions d'euros.
afp/boi
Au centre des discussions sur le budget
Outre l'activation du fonds de solidarité européen, l'évaluation du coût des séismes est un élément important des discussions entre Rome et Bruxelles sur le budget 2017 de l'Italie.
L'Italie évoque les séismes et la vague migratoire actuelle comme circonstances exceptionnelles pour justifier un déficit supérieur aux 1,8% du PIB initialement fixés par la Commission européenne.
Après avoir envisagé un objectif de 2,3%, le gouvernement italien semble avoir accepté un effort supplémentaire de 3,4 milliards d'euros, soit 0,2 point de pourcentage de son PIB, réclamé par la Commission sous peine de procédure d'infraction, afin de ramener le chiffre du déficit à 2,1%.