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Les séismes ont coûté 23 milliards à l'Italie ces six derniers mois

Le village détruit d'Amatrice après le séisme du 24 août. [Keystone - EPA/Alessandro Di Meo]
Le village détruit d'Amatrice après le séisme du 24 août. - [Keystone - EPA/Alessandro Di Meo]
Les séismes à répétition qui ont frappé l'Italie, notamment en août et en octobre, ont coûté 23,53 milliards d'euros, a annoncé la Protection civile italienne mercredi en réactivant une demande d'aide de Bruxelles.

Le 24 août dernier, un séisme de magnitude 6 faisait 300 morts et rasait plusieurs localités du centre de l'Italie. Depuis lors, des secousses de 5 à 6,5 ont frappé le pays en octobre et en janvier, provoquant à nouveau d'importants dégâts.

Selon la Protection civile, les dégâts directs pour les biens et les entreprises, mais aussi les dépenses engagées par l'Etat pour faire face à l'urgence, rétablir les infrastructures, reloger les sinistrés ou reconstruire ont coûté plus de 23 milliards.

Sur ce chiffre, 12,9 milliards concernent sur des édifices privés et 1,1 milliard des édifices publics. Les dégâts sur le patrimoine culturel s'élèvent à 3 milliards.

Demande d'aide à Bruxelles

L'Italie avait déjà envoyé le 16 novembre une demande d'activation du fonds de solidarité prévu par l'UE en cas de catastrophe naturelle. Elle a répété cette demande.

La Commission européenne a déjà versé le 29 novembre une avance de 30 millions d'euros.

>> Les images des dégâts après le séisme du 24 août à Amatrice :

Des images aériennes montrent l'étendue des dégâts à Amatrice
Des images aériennes montrent l'étendue des dégâts à Amatrice / L'actu en vidéo / 55 sec. / le 25 août 2016

afp/boi

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Au centre des discussions sur le budget

Outre l'activation du fonds de solidarité européen, l'évaluation du coût des séismes est un élément important des discussions entre Rome et Bruxelles sur le budget 2017 de l'Italie.

L'Italie évoque les séismes et la vague migratoire actuelle comme circonstances exceptionnelles pour justifier un déficit supérieur aux 1,8% du PIB initialement fixés par la Commission européenne.

Après avoir envisagé un objectif de 2,3%, le gouvernement italien semble avoir accepté un effort supplémentaire de 3,4 milliards d'euros, soit 0,2 point de pourcentage de son PIB, réclamé par la Commission sous peine de procédure d'infraction, afin de ramener le chiffre du déficit à 2,1%.