"Nous commençons à voir que beaucoup de hauts dirigeants de l'EI, beaucoup de leurs cadres, commencent à quitter Raqqa", a indiqué Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.
"Ils ont de toute évidence pris en compte le fait que leur fin est proche à Raqqa", a-t-il ajouté, évoquant un retrait "très organisé, très ordonné". Avec la ville de Mossoul en Irak, Raqqa est l'autre grand objectif de la coalition internationale contre les djihadistes.
Objectif d'isoler la ville
Les Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde, ont lancé une offensive le 6 novembre. Avec l'objectif pour l'instant "d'isoler" la ville, en coupant ses axes de communication vers l'extérieur.
Pour le Pentagone, cet objectif est presque atteint. Selon l'armée américaine, les djihadistes ne disposent plus que d'une seule voie, au sud-est de la ville. Située le long de la rive nord de l'Euphrate, elle relie Raqqa à Deir Ezzor, a indiqué le capitaine Davis, restant flou sur la zone de repli de l'EI.
afp/tmun
Affrontements dans la province d'Idleb
Des affrontements ont opposé vendredi des groupes djihadistes rivaux dans la province syrienne d'Idleb, où 41 combattants ont été exécutés par balles, aggravant la lutte d'influence dans cette région du nord du pays en guerre, a indiqué vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Par ailleurs, neuf civils ont été tués dans de nouveaux bombardements de l'armée turque sur Al-Bab, un fief du groupe Etat islamique dans le nord de la Syrie, toujours selon l'OSDH. Ankara n'a pas parlé de la mort de civils mais affirmé que "13 terroristes" avaient péri dans les bombardements terrestres et aériens contre "des dizaines de positions de l'EI" à Al-Bab, selon l'agence officielle Anadolu.
L'ONU veut les noms de commandants syriens liés à des attaques chimiques
Une mission d'enquête de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a révélé que plusieurs unités de l'armée syrienne ont utilisé des armes chimiques contre trois villages du nord de la Syrie en 2014 et 2015.
Elle réclame au gouvernement syrien qu'il lui livre les noms des militaires responsables. Damas a jusqu'à présent ignoré cette requête, a précisé la mission.