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Environ 160'000 manifestants en Espagne pour l'accueil des réfugiés

Les Barcelonais défilent pour les réfugiés
Les Barcelonais défilent pour les réfugiés / L'actu en vidéo / 36 sec. / le 18 février 2017
Quelque 160'000 personnes ont participé samedi à une manifestation à Barcelone pour réclamer que l'Espagne accueille "dès maintenant" des milliers de réfugiés, selon une estimation de la police.

La maire de gauche de la deuxième ville d'Espagne, Ada Colau, avait appelé les manifestants à "emplir les rues" pour cette marche intitulée "nous voulons accueillir" ("volem acollir", en catalan).

Vers 17h, la Via Laietana - avenue traversant la vieille ville jusqu'au port - était pleine de manifestants, ont indiqué des journalistes.

Ils étaient nombreux à porter sur eux la pancarte "plus d'excuses, accueillons maintenant". Le défilé était organisé par la plateforme "Chez nous c'est chez vous" ("Casa nostra casa vostra", en catalan).

1100 requérants accueillis

En vertu de ses engagements envers l'Union européenne, l'Espagne devait recevoir quelque 16'000 candidats à l'asile déjà admis dans d'autres pays, à partir de 2015. Mais seuls 1100 sont arrivés jusqu'à présent.

La manifestation s'est terminée symboliquement au bord de la mer Méditerranée où plus de 5000 migrants ont péri en 2016. Une série d'interventions ont ensuite été retransmises en direct à la télévision.

afp/tmun

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Demande de sanction auprès de la Commission européenne

Mercredi, la présidente de la députation provinciale de Barcelone, Mercè Conesa, avait jugé "honteux" que l'Espagne n'ait accueilli qu'un millier de réfugiés. Aux côtés de maires de villes de Catalogne, elle avait demandé que la Commission européenne "commence à sanctionner de façon sévère" les pays ne respectant pas leur engagement en la matière.

Barcelone avait présenté dès le mois d'août 2015 un plan pour accueillir des réfugiés en provenance de Syrie, d'Irak, d'Afghanistan ou d'Erythrée. Mais en 2016, Ada Colau avait déploré le faible nombre de réfugiés accueillis en Espagne et, à Bruxelles, avait "critiqué la réponse donnée par l'Europe" à la crise des migrants.