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L'armée irakienne part à la reconquête de l'ouest de Mossoul tenu par l'EI

Les forces irakiennes ont lancé l’offensive à Mossoul
Les forces irakiennes ont lancé l’offensive à Mossoul / 12h45 / 1 min. / le 19 février 2017
Des milliers de soldats et policiers irakiens ont lancé dimanche l'assaut pour chasser les djihadistes de l'ouest de la ville de Mossoul, encore aux mains du groupe Etat islamique (EI).

L'offensive déclenchée à l'aube a permis la reprise rapide d'une dizaine de villages au sud de Mossoul, deuxième ville du pays située à 400 km au nord de Bagdad.

Les forces irakiennes ont progressé sur le chemin menant vers l'aéroport de Mossoul, à la périphérie sud de la ville, l'un des principaux objectifs des troupes gouvernementales.

Les forces de Bagdad ont également occupé une centrale électrique et tué un certain nombre de combattants de l'EI, dont des snipers. "Nous avons jusqu'à maintenant atteint tous nos objectifs", a dit le général Abbas al-Joubouri, commandant de la Force d'intervention rapide.

Offensive annoncée par le Premier ministre

C'est lors d'une brève intervention télévisée que le Premier ministre Haider al-Abadi a annoncé dimanche le début de l'offensive. "Ninive, nous venons libérer la partie ouest de Mossoul de la terreur de l'EI", a-t-il proclamé, en parlant de la province dont Mossoul est la capitale.

Le général Stephen Townsend, chef des forces de la coalition internationale sous commandement américain qui appuie Bagdad, a prévenu que la bataille serait difficile. "Mossoul serait une dure bataille pour n'importe quelle armée", a-t-il dit.

Avec 100'000 hommes, les forces de la coalition ont en face d'elles 5000 combattants de l'EI, selon les estimations de Bagdad. Mais il s'agit d'hommes aguerris et déterminés.

Bataille depuis octobre dernier

Conquise en juin 2014 par l'EI, Mossoul est le dernier grand bastion de cette organisation radicale en Irak. La reprise totale de la métropole marquerait un échec cinglant pour l'EI qui a perdu beaucoup de terrain ces derniers mois en Irak et en Syrie voisine, où il s'était emparé de vastes territoires.

La bataille de Mossoul a débuté le 17 octobre. Les forces pro-gouvernementales irakiennes et leurs alliés ont repris le mois dernier la partie orientale de la ville, sur la rive gauche du Tigre.

Les djihadistes se seraient retranchés parmi les civils dans la partie occidentale, stockant des armes dans des hôpitaux, des écoles, des mosquées et des églises pour se protéger.

ats/gax/tmun

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"Course contre la montre" pour établir des camps de déplacés

La violence des combats qui s'annoncent inquiète l'ONU. L'organisation a lancé "une course contre la montre" pour établir de nouveaux camps dans l'éventualité d'un afflux de déplacés, selon Lise Grande, sa coordinatrice humanitaire en Irak.

L'ONG Save The Children a appelé les forces irakiennes à "tout faire" pour "protéger" les 350'000 enfants dans l'ouest de Mossoul.

Une tranchée autour de Ramadi pour se protéger de l'EI

Les forces de sécurité dans la province irakienne d'Al-Anbar ont commencé à creuser une tranchée autour de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, ont indiqué dimanche des responsables. Elles veulent ainsi protéger la ville d'incursions de combattants du groupe Etat islamique.

Ce fossé d'environ 1,5 mètre de profondeur, accompagné d'un mur de la même hauteur, fera 45 km de long. Il protégera principalement l'ouest et le sud de Ramadi de possibles infiltrations en provenance du désert d'Al-Anbar, où le groupe Etat islamique conserve quelques caches.