Selon le Croissant Rouge libyen, des habitants de Harcha (45 km à l'ouest de Tripoli), ont découvert un bateau échoué sur la plage avec à l'intérieur plusieurs cadavres de clandestins.
D'après les gardes-côtes, les migrants avaient embarqué à bord d'un canot gonflabl. Il s'agit d'adultes venant pour la plupart d'Afrique subsaharienne. Les personnes seraient décédées environ deux jours avant la découverte des corps, lundi.
"Punition délibérée"
Le bilan pourrait encore s'alourdir, des sauveteurs ayant repéré des corps en mer. Joël Millman, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations, a rapporté que "les passeurs étaient revenus et avaient enlevé le moteur, laissant l'embarcation dériver".
"Il s'agit non seulement d'un événement au nombre horriblement élevé de morts, mais ce qui nous frappe aussi, c'est que nous n'avions jamais vraiment rien vu de tel, avec soit une punition délibérée des migrants, soit des meurtres", a-t-il ajouté à Genève.
ats/fme
Quelque 630 migrants secourus au large de la Libye
Quelque 630 migrants ont été secourus dans la nuit de lundi à mardi au large de la Libye, ont indiqué les gardes-côtes italiens, indiquant avoir coordonné deux opérations distinctes de sauvetage.
Les migrants secourus dérivaient sur une grande barque et sur un pneumatique, ont précisé mardi les gardes-côtes.
Carrefour de l'immigration
Six ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est toujours plongée dans le chaos et le pays est devenu un carrefour de l'immigration clandestine vers l'Europe.
Les passeurs de migrants clandestins profitent de cette situation et organisent des départs, généralement, depuis l'ouest du pays, à destination de l'Italie qui ne se trouve qu'à 300 kilomètres.
En l'absence d'une armée ou d'une police régulières, plusieurs milices font office de gardes-côtes tout en étant souvent accusées de complicité voire d'implication dans ce trafic lucratif.