Ce rapport n’est pas définitif, mais il pointe d'ores et déjà de nombreux manquements et des mesures prises dans "la précipitation" par les autorités après les attentats de 2015, notamment des centres de déradicalisation qui tournent à vide ou la remise en cause des unités dédiées aux détenus radicalisés dans les prisons.
Ces échecs ont plusieurs explications, selon ce rapport, telles que la précipitation, le besoin du Gouvernement de communiquer au plus vite sur des mesures dans la foulée des attentats ou encore des intervenants profitant parfois du business du terrorisme sans avoir de véritables compétences.
Axer sur la prévention
"Il y a eu pas mal d'amateurisme" a relevé la sénatrice écologiste Esther Benbassa sur France Info. "Mais n'oublions pas qu'aujourd'hui il faut faire de la prévention d'abord. Il faut penser davantage à la socialisation, à la réinsertion de ces gens avec un accompagnement individualisé, ce qui se fait déjà en Belgique et ailleurs."
Le rapport relève aussi les mesures qui fonctionnent, comme la mise en place d’un numéro vert gratuit qui permet aux citoyens de signaler une personne dont ils pensent qu'elle est en voie de radicalisation. Mesure qui entre dans le cadre de la proposition d'Esther Benbassa, à savoir d’axer la politique de contre la radicalisation sur la prévention, en amont.
Ariane Hasler/lgr