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Berlin adopte une loi pour accélérer l'expulsion des immigrés illégaux

Des Afghans ont arrivent à l'aéroport de Kaboul depuis l'Allemagne, après que le demande s'asile a été rejetée. [reuters - Omar Sobhani]
Des Afghans ont arrivent à l'aéroport de Kaboul depuis l'Allemagne, après que le demande s'asile a été rejetée. - [reuters - Omar Sobhani]
Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi controversé visant à accélérer l'expulsion de milliers de requérants d'asile déboutés, suite à l'attentat de Berlin en décembre commis par un migrant tunisien.

A quelques mois des législatives de septembre, la chancelière cherche à montrer une plus grande fermeté alors qu'elle reste très critiquée pour avoir ouvert la porte à plus d'un million de migrants en 2015 et 2016.

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Le texte, qui doit être approuvé au Parlement, prévoit d'accélérer et de faciliter les renvois des demandeurs d'asile déboutés, à l'image d'un Tunisien, auteur de l'attentat djihadiste au camion-bélier, qui a tué 12 personnes en décembre à Berlin.

Débouté, le jeune homme de 24 ans n'avait pas pu être expulsé du fait, selon Berlin, du manque de coopération des autorités tunisiennes.

Sanctions plus sévères

L'Allemagne veut augmenter de quatre à dix jours la durée de maintien en détention de migrants déboutés et considérés comme potentiellement dangereux, dans l'attente de leur renvoi.

Les demandeurs d'asile qui mentiront sur leur identité ou enfreindront la loi, encourront des sanctions plus sévères, comme le port d'un bracelet électronique.

afp/fme

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Accès aux téléphones portables

L'un des points adopté par le gouvernement allemand à créé la polémique: la possibilité pour les autorités d'accéder aux données contenues dans les téléphones portables des demandeurs d'asile en cas de doutes sur leur identité.

Si un migrant téléphone "90 fois au Soudan et prétend qu'il vient d'Érythrée, alors il y a fort à parier qu'il s'agit d'un Soudanais", a fait valoir le ministre de l'Intérieur.

"Portables et ordinateurs appartiennent au domaine particulièrement sensible de la sphère privée", a critiqué le parti d'opposition Die Linke (gauche radicale).

Renvois en augmentation

En 2016, 80'000 personnes ont été renvoyées d'Allemagne ou ont quitté le pays volontairement, contre 50'000 l'année précédente.