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Une réunion annulée à Chypre sur fond de polémique menace les négociations

Le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci (droite), lors d'une conférence de presse à Nicosie avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu (gauche), le 21 février 2017. [keystone - STR]
Le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci (droite), lors d'une conférence de presse à Nicosie avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu (gauche), le 21 février 2017. - [keystone - STR]
Une réunion entre les leaders chypriotes grec et turc prévue jeudi à Nicosie a été annulée en raison de la polémique née d'un texte voté par le Parlement de la République de Chypre. Elle menace deux ans de négociations.

Une disposition controversée introduit dans les écoles chypriotes grecques la commémoration d'un referendum sans valeur légale organisé en 1950 dans l'île, alors sous domination britannique, au cours duquel les Chypriotes grecs s'étaient massivement prononcés en faveur de son rattachement à la Grèce.

Jeudi dernier, peu après le vote de la disposition décriée, une réunion entre les deux dirigeants chypriotes avait tourné court, chacun accusant l'autre d'y avoir mis fin en quittant la salle abruptement.

L'ONU pressée d'agir

Le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci avait prévenu lundi qu'il ne reprendrait les négociations que si les Chypriotes grecs révoquaient le texte controversé.

Il a pressé l'ONU d'agir davantage pour régler la crise. Selon lui, les négociations pour la réunification de l'île étaient restées au point mort en raison du refus des Chypriotes grecs d'accepter une égalité politique (entre les deux communautés) en prévision d'un futur Etat fédéral.

ats/fme

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Des milliers de morts et de déplacés

Les négociations de Chypre visent à réunifier l'île méditerranéenne sur la base d'un Etat fédéral bicommunautaire.

Chypre est divisée entre la République de Chypre, où réside la communauté chypriote grecque dans le sud de l'île, et une entité chypriote turque au nord uniquement reconnue par Ankara.

L'armée turque a envahi le tiers nord de l'île en 1974, en réaction à un coup d'Etat manqué de nationalistes chypriotes grecs qui visait à rattacher Chypre à la Grèce. Cette guerre a fait des milliers de morts et disparus et quelque 200'000 déplacés.