Publié

Un musée dédié aux costumes du Manneken-Pis a ouvert à Bruxelles

Les costumes du Manneken-Pis exposés à Bruxelles
Les costumes du Manneken-Pis exposés à Bruxelles / L'actu en vidéo / 22 sec. / le 23 février 2017
Un musée ouvert début février à Bruxelles présente quelque 130 modèles parmi les près de mille que compte la garde-robe du Manneken-Pis, la statue-fontaine emblème de la capitale belge.

Campeur, anesthésiste, Mickey Mouse, Breton de Quimperlé ou tenue dessinée par Jean-Paul Gaultier... le petit garçon de bronze possède quelque 965 costumes, et sa collection s'agrandit chaque année de 20 à 25 nouvelles pièces.

Lui en offrir un a été, dès la fin du Moyen-Age, un moyen pour les autorités, souverains ou élus communaux de renforcer le lien avec la population.

La statue a même été nommée chevalier de l'Ordre de Saint-Louis par Louis XV, qui lui a offert un costume de gentilhomme.

Habillé 130 fois par an

Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les costumes du Manneken-Pis proviennent des quatre coins du monde, ou sont offerts par des associations folkloriques, professionnelles ou étudiantes. La Confrérie du Gruyère lui a par exemple fait cadeau d'un bredzon d'armailli en 2005.

Le Manneken-Pis est habillé 130 fois par an, selon les demandes ponctuelles, les anniversaires, les commémorations... ou l'actualité, par exemple au décès de Nelson Mandela en 2013.

jvia avec afp

Publié

Des costumes dès le 17ème siècle

D'autres statues comme la Vierge Marie ou l'enfant Jésus ont des garde-robes connues mais le "Manneken-Pis est la seule statue profane au monde qui a un tel vestiaire", observe la conservatrice de l'exposition Catherine Gauthier.

"La plus ancienne mention du Manneken-Pis, qui se situait déjà à son emplacement actuel, remonte au XVe siècle. La plus ancienne représentation d'un costume figure sur un tableau de 1615 et le plus ancien costume que nous conservons date de 1747", précise l'historienne.

Selon une des nombreuses légendes entourant la statue, les autorités auraient demandé au sculpteur Jérôme Du Quesnoy l'Ancien de représenter un petit garçon qui aurait éteint une mèche en urinant dessus, sauvant ainsi Bruxelles d'un terrible incendie.