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Mikhaïl Gorbatchev claque la porte de Green Cross, quasi en faillite

L'ex-dirigeant soviétique Mikhail Gorbatchev, le 2 septembre 2013 à Genève. [FABRICE COFFRINI]
L'ex-dirigeant soviétique Mikhail Gorbatchev, le 2 septembre 2013 à Genève. - [FABRICE COFFRINI]
Patron de Green Cross International (GCI), Mikhaïl Gorbatchev a quitté l'organisation environnementale après qu'ont éclaté des contentieux financiers avec la section suisse dirigée par le Vert'libéral Martin Bäumle.

GCI est pratiquement insolvable et ne pourra plus, dès la fin février, payer salaires, cotisations sociales, loyers et assurances, a expliqué son vice-président Pierre Muller. Il manque à GCI quelque 2,7 millions de francs.

L'ONG accuse sur son site internet la section suisse, présidée par le conseiller national Martin Bäumle, de l'avoir mise dans cette situation en refusant de payer sa contribution de 118'000 francs à la fin 2016. Depuis, la section suisse n'a versé que les salaires de certains collaborateurs.

Plusieurs contributions manquantes

Outre la section suisse, une importante contributrice polonaise et la section polonaise de GC ont cessé leurs paiements (1,5 million), de même que Green Cross USA (1,1 million) et Italie.

C'est en signe de protestation que le dernier président soviétique et fondateur de GCI, ainsi que le chef des finances et nouveau président Jean-Michel Cousteau (fils de feu l'explorateur marin Jean-Jacques) ont jeté l'éponge.

ats/gax

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La "grande peine" de Mikhaïl Gorbatchev

Dans sa lettre de démission du conseil d'administration, Mikhaïl Gorbatchev ne mâche pas ses mots: le titulaire du prix Nobel de la paix accuse la section suisse de tentative de prise de contrôle hostile de l'organisation, de non-respect de ses engagements contractuels, de sabotage des décisions du conseil d'administration et de machination. Il rend les "instigateurs" responsables des conséquences actuelles.

Parallèlement, l'ancien numéro un soviétique renonce au titre de "président fondateur" de Green Cross. Cette décision difficile l'emplit d'une "grande peine", mais la situation présente ne lui laisse pas d'autre choix.

Green Cross Suisse veut des explications

Contacté par l'ats et la radio alémanique, le président du conseil d'administration de Green Cross Suisse, le conseiller national Martin Bäumle (PVL/ZH), n'a pas souhaité commenter les accusations portées à son encontre par GCI.

Dans un communiqué, la section suisse écrit toutefois que GCI "n'est jusqu'ici pas prête à fournir les données nécessaires sur sa situation financière afin que la somme réclamée pour 2016 puisse être versée".

Une rencontre a par ailleurs été convoquée vendredi à Zurich. D'après le vice-président de GCI, il s'agit d'une rencontre "fantoche" en l'absence des principaux membres du conseil d'administration.