"C'est un honneur d'être emprisonnée pour les choses pour lesquelles je me bats. S'il vous plaît, priez pour moi", a déclaré l'ancienne ministre de la Justice.
"Il n'y a aucune vérité dans les accusations selon lesquelles j'aurais bénéficié du trafic de drogue, que j'aurais reçu de l'argent et que j'aurais protégé des trafiquants emprisonnés", a ajouté celle a été présidente de la commission philippine pour les droits de l'Homme.
Réfugiée au Sénat
Leila de Lima, 57 ans, s'était réfugiée jeudi soir au Sénat, après avoir échappé à la police qui avait tenté de l'arrêter à son domicile. Elle a dormi dans son bureau puis s'est rendue.
Des poursuites avaient été lancées contre elle la semaine dernière, au motif qu'elle aurait monté un réseau de trafic de drogue lorsqu'elle officiait sous la précédente administration de Benigno Aquino.
Peu avant son arrestation, l'ONG Amnesty International a estimé que la sénatrice devrait être considérée comme une prisonnière d'opinion.
ats/jvia
Sanglante guerre contre la drogue
Rodrigo Duterte a été élu président en mai en promettant d'éradiquer le fléau de la drogue en faisant abattre des dizaines de milliers trafiquants et de toxicomanes.
Depuis son entrée en fonctions fin juin, la police a annoncé avoir tué 2555 suspects, tandis qu'environ 4000 autres personnes ont été abattues dans des circonstances non élucidées.
Leila de Lima avait qualifié cette semaine Rodrigo Duterte de "tueur en série psychopathe" et appelé les Philippins à s'opposer à sa campagne contre les stupéfiants.