A Soussian, au nord-ouest d'Al-Bab, un kamikaze a tué au moins 51 personnes en faisant exploser sa voiture piégée à un point de contrôle de l'Armée syrienne libre (ASL), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les officiers rebelles ont aussitôt accusé le groupe Etat islamique (EI) qui auraient agi par "vengeance" après avoir perdu Al-Bab, dernière grande ville qu'il contrôlait dans la province d'Alep. Quelques heures plus tard, l'EI a officiellement revendiqué l'attentat.
Deux soldats turcs tués
Le même jour, deux soldats turcs ont été tués et plusieurs blessés à Al-Bab, a annoncé le Premier ministre turc Binali Yildirim. "Il y a eu un attentat-suicide contre nos militaires qui effectuaient un contrôle routier à Al-Bab, nous avons deux martyrs et des blessés", indique-t-il.
Proche de la frontière turque, Al-Bab était visée depuis le 10 décembre par une opération menée par la Turquie et les rebelles syriens.
Sa reprise est un succès pour Ankara qui avait lancé fin août une opération dans le nord de la Syrie pour chasser les djihadistes près de sa frontière.
agences/ypf
La diplomatie patine à Genève
Cette avancée des rebelles à Al-Bab contre l'EI intervient au moment où a été inauguré à Genève un quatrième round de pourparlers entre régime et insurgés sous l'égide de l'ONU pour tenter de mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie depuis six ans.
Au deuxième jour des pourparlers, aucune discussion sur le fond ne s'est encore engagée, ni avec l'ONU, et encore moins entre les deux parties. "Nous avons parlé exclusivement du format des discussions à venir", a déclaré à la mi-journée l'impavide chef de la délégation syrienne, Bachar al-Jaafari, à l'issue d'une rencontre de deux heures avec Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies sur la Syrie.