Marcello Crivella, qui goûte fort peu l'exubérance charnelle du carnaval, n'a pas honoré les fêtards de sa présence. L'édile a été remplacé par son adjointe à la culture, qui a justifié cette absence dérangeante en expliquant qu'il était resté au chevet de sa femme souffrante.
Le coup d'envoi officiel était prévu en fin d'après midi, avec la remise symbolique des clés de la ville au Roi Momo, monarque obèse et jovial qui symbolise la folie d'une des plus grandes fêtes populaires de la planète. La cérémonie a finalement eu lieu avec plus de deux heures et demie de retard, vers 20h30.
Quatre jours de fête continue
Avant l'arrivée de la première école de samba, Academicos do Sossego, le rituel a cette fois été respecté à la lettre: le Sambodrome a été symboliquement balayé par des éboueurs-danseurs en uniforme orange, entourés de mascottes déguisées en préservatifs géants.
Le ministère de la santé a en effet déjà annoncé la distribution gratuite de 77 millions de "camisinhas" (littéralement "petites chemises en portugais) dans tout le pays, qui s'apprête à vivre quatre jours de fête non-stop pour oublier la crise économique, la corruption et les problèmes de violence.
ats/sey