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Des attentats contre des sièges de la Sécurité à Homs font au moins 42 morts

La ville a régulièrement été touchée par des attentats, ici une photo datant de septembre 2016. [SANA]
La ville a régulièrement été touchée par des attentats, ici une photo datant de septembre 2016. - [SANA]
Des attentats revendiqués par la branche syrien d'Al-Qaïda ont frappé samedi des sièges de la Sécurité dans la ville syrienne de Homs contrôlée par le régime, faisant au moins 42 morts dont le chef des Renseignements militaires.

"Les attentats ont frappé le siège de la Sûreté de l'Etat et celui des Renseignements militaires, situés dans deux quartiers du centre" de la troisième ville de Syrie, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un premier bilan faisait état de 14 morts, avant que l'OSDH n'évoque le nombre 42 victimes mortelles.

"Il y a eu au moins six attaquants et plusieurs d'entre eux se sont fait exploser aux abords des sièges de la Sûreté d'Etat et des Renseignements militaires", a-t-il ajouté.

"Le chef de la branche des Renseignements militaires, le général Hassan Daaboul, a péri dans les attentats terroristes suicide qui ont visé deux sièges de la Sécurité à Homs et qui ont été menés par six kamikazes", a indiqué de son côté la télévision d'Etat syrienne.

L'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, le Front Fateh al-Cham, a revendiqué dans un communiqué la série d'attentats.

En représailles, l'armée syrienne a mené samedi plusieurs raids aériens contre le quartier rebelle de Al-Waer, à Homs:

Raids de l'armée syrienne sur des bases rebelles à Homs, après une série d'attentats meurtriers

Quartiers "sécurisés"

Les branches des redoutables services de la Sûreté de l'Etat et des Renseignements militaires se situent respectivement dans les quartiers sécurisés de Ghouta et de Mahatta.

Plusieurs attentats suicide meurtriers ont frappé la ville de Homs ces dernières années, en majorité revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Il y a un an, un double attentat dans la ville avait fait 64 morts, en grande majorité des civils.

afp/mre

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La diplomatie piétine à Genève

Pendant ce temps, à Genève, l'ONU tente difficilement de lancer une quatrième session de pourparlers de paix entre le régime de Damas et l'opposition, après trois tentatives avortées en 2016.

Mais au troisième jour de ce nouveau processus, aucune discussion détaillée ne s'est encore engagée avec l'ONU, et encore moins entre les deux parties.

L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a successivement rencontré vendredi les représentants du régime et de l'opposition, et il doit poursuivre ses entretiens durant le week-end. Mais aucune question de procédure - et encore moins de fond - ne semble réglée.