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Marine Le Pen convoquée dans l'affaire des assistants parlementaires

Durant ses "assises présidentielles", Marine Le Pen a dévoilé son projet sous la forme de 144 engagements. [Keystone - Michel Euler]
Marine Le Pen est aussi accusée d'avoir diffusé des images d'exactions du groupe Etat islamique sur Twitter. - [Keystone - Michel Euler]
La candidate de l'extrême droite à la présidentielle française Marine Le Pen a été convoquée par des juges d'instruction en vue d'une possible inculpation dans l'affaire des assistants parlementaires.

Selon des sources proches du dossier, la candidate du Front national (FN) a affirmé dans un courrier envoyé aux juges qu'elle ne répondrait pas à cette convocation avant la fin de la campagne. Cette information a été confirmée par son avocat Rodolphe Bosselut.

Déjà une inculpation

Dans cette enquête, les juges d'instruction tentent de savoir si le FN a organisé un système pour rémunérer des cadres ou des employés de ce parti en France avec des fonds publics de l'Union européenne, via ces contrats d'assistants au Parlement européen.

La cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, a été inculpée le 22 février pour recel d'abus de confiance. Elle est soupçonnée d'avoir été rémunérée en tant qu'assistante parlementaire au Parlement européen entre 2010 et 2016, alors qu'elle occupait en réalité des fonctions au sein du parti en France.

>> Lire : La cheffe de cabinet de Marine Le Pen inculpée pour recel d'abus de confiance

Immunité parlementaire protectrice

Marine Le Pen avait fait connaître à plusieurs reprises son refus de répondre aux convocations de la police pour s'expliquer sur une affaire d'emplois fictifs au Parlement européen. "Je ne répondrai pas pendant la campagne électorale. Cette période ne permettant ni la neutralité ni la sérénité nécessaires au fonctionnement correct de la justice", a-t-elle expliqué.

Protégée par son immunité de députée européenne, Marine Le Pen ne peut être contrainte à être entendue, ni soumise à aucune mesure coercitive. Il faudrait au préalable que les juges d'instruction fassent une demande de levée d'immunité, qui serait ensuite soumise au Parlement européen.

Une telle procédure a bien été engagée jeudi, mais pour une toute autre affaire, à la demande de la justice française. Celle-ci lui reproche d'avoir diffusé des images d'exactions du groupe Etat islamique sur Twitter.

>> Lire : L'immunité de Marine Le Pen levée pour "diffusion d'images violentes"

ats,afp/lan

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