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Turquie et Allemagne s'écharpent après l'annulation de meetings pro-Erdogan

Les relations entre Angela Merkel et Recep Tayyip Erdogan sont tendues. [keystone - EPA/Tumay Berkin]
Les relations entre Angela Merkel et Recep Tayyip Erdogan sont tendues. - [keystone - EPA/Tumay Berkin]
Ankara et Berlin se sont vivement accrochés vendredi au sujet d'une série d'annulations de rassemblements en Allemagne en soutien au président Recep Tayyip Erdogan, qui ont suscité l'ire de la Turquie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi l'Allemagne d'"héberger des terroristes" et affirmé qu'un journaliste germano-turc incarcéré en Turquie était un séparatiste kurde doublé d'un "agent allemand".

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"C'est aberrant", a réagi dans un communiqué lapidaire diffusé dans la soirée le ministère allemand des Affaires étrangères.

Meetings annulés

Ces déclarations interviennent alors que les autorités allemandes ont annulé trois meetings prévus en Allemagne, où devaient intervenir deux ministres turcs, en soutien à une réforme constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs de Recep Tayyip Erdogan, qui doit être soumise à un référendum le 16 avril.

>> Lire : L'alerte à la bombe dans une mairie allemande a été levée

"Ils empêchent mon ministre de la Justice de parler, mon ministre de l'Economie de parler. Je devais moi aussi m'exprimer par visioconférence", a grondé le président turc Erdogan.

En déplacement à Tunis, la chancelière allemande a nié toute implication du gouvernement fédéral dans les annulations des meetings par les autorités locales, un démenti assorti d'une critique. Il est "approprié de notre part de critiquer les atteintes à la liberté de la presse" en Turquie, a commenté Angela Merkel.

agences/lan

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Meeting turc aussi interdit aux Pays-Bas

Le gouvernement néerlandais a exprimé vendredi son opposition à la tenue à Rotterdam le 11 mars d'une réunion publique en présence du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

Ce meeting entre dans le cadre de la campagne menée par les autorités turques pour promouvoir auprès des Turcs de l'étranger le référendum constitutionnel qui sera organisé en avril pour introduire un régime présidentiel en Turquie et étendre les pouvoirs de l'actuel chef de l'Etat, Recep Tayyip Erdogan.