Dans une série de tweets postés samedi, Donald Trump a accusé Barack Obama de l'avoir mis sur écoute avant l'élection présidentielle et a reproché à l'ex-président d'être une "personne malfaisante (ou malade)".
"Exécrable ! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire", a écrit le président américain Trump. Il n'a fourni aucun élément à l'appui de cette accusation.
"C'est du maccarthysme"
Le nouveau locataire de la Maison blanche a affirmé qu'une de ces tentatives d'espionnage téléphonique avait eu lieu à la Trump Tower à New York et n'avait "rien donné".
"C'est du maccarthysme", a-t-il commenté, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux États-Unis dans les années 1950.
Donald Trump a fait un parallèle avec le scandale du Watergate, l'espionnage politique qui aboutit en 1974 à la démission de Richard Nixon, alors président du pays.
"Comment le président Obama a-t-il pu tomber si bas pour mettre mes téléphones sur écoute durant ce processus électoral sacré. C'est Nixon-Watergate. Pauvre type !", a-t-il écrit.
Démenti
Il s'agit de l'attaque la plus violente menée par Donald Trump contre son prédécesseur depuis sa prise de fonctions le 20 janvier. L'équipe de l'ancien président a rapidement publié un démenti.
"Le président Obama, ni aucun responsable de la Maison Blanche, n'ont jamais ordonné la surveillance d'un quelconque citoyen américain", a indiqué Kevin Lewis, le porte-parole de Barack Obama, dans un communiqué succinct.
Auparavant, Ben Rhodes, un ancien proche conseiller de Barack Obama, avait indiqué sur Twitter qu'un président "ne peut pas ordonner des écoutes". En principe, seul un tribunal est habilité à prendre ce type de décisions.
agences/ptur/jvia
Contexte difficile pour Donald Trump
Ces attaques contre Barack Obama s'inscrivent dans un contexte politique difficile pour le président américain. Six semaines après son entrée à la Maison Blanche, il est englué dans des accusations de collusion entre son entourage et des responsables russes pendant la campagne et pendant la période de transition.
La presse a révélé cette semaine que l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, avait rencontré avant et après l'élection plusieurs conseillers ou proches de Donald Trump, dont le ministre de la Justice Jeff Sessions. Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale, a pour sa part été contraint de démissionner le 13 février à cause de contacts avec le même ambassadeur russe.
Sous l'administration Obama, les Etats-Unis avaient directement accusé le président russe Vladimir Poutine de vouloir influer sur le résultat de l'élection en faveur de Donald Trump. Et des sanctions avaient été prises contre Moscou en décembre. Donald Trump a rejeté toute accusation d'entente avec la Russie.