"Jamais dans la 5e République, une élection ne s'est présentée de manière aussi confuse", a déclaré Alain Juppé devant la presse. S'il a dénoncé "l'impasse" dans laquelle se trouve la candidature de François Fillon, il a déclaré n'être pas en mesure "de réaliser le nécessaire rassemblement", ajoutant que le noyau des sympathisants des Républicains s'était radicalisé.
"Il est trop tard pour ma candidature, je n'incarne pas le renouvellement souhaité par les Français", a-t-il ajouté.
Dimanche, François Fillon avait confirmé lors de sa manifestation au Trocadéro, puis sur le plateau de 20 heures de France 2, qu'il maintenait sa candidature. "Personne ne peut aujourd’hui m’empêcher d’être candidat", a-t-il asséné.
Nicolas Sarkozy s'en mêle
Par ailleurs, des proches de Nicolas Sarkozy ont demandé lundi à François Fillon de se choisir "un successeur". L'ancien président avait réuni en matinée sa garde rapprochée, dont Christian Jacob, François Baroin, Luc Chatel et Brice Hortefeux, pour tenter de trouver une solution.
Nicolas Sarkozy a également envoyé un communiqué de presse lundi matin. Il propose de se réunir avec Alain Juppé et François Fillon "pour trouver une voie de sortie digne et crédible à une situation qui ne peut plus durer". Un comité politique du parti Les Républicains se tiendra lundi à 18 heures, pour "évaluer la situation".
François Fillon est convoqué, le 15 mars, par les juges d’instruction aux fins d’une mise en examen pour l'emploi fictif de sa femme Penelope.
jc avec ats