"Nous allons, en tant que gouvernement fédéral, le faire savoir très clairement" à la Turquie, a déclaré à l'antenne de la chaîne publique allemande ARD Peter Altmeier, le chef de la chancellerie fédérale allemande et proche d'Angela Merkel. "Il n'y a aucune raison qu'on nous fasse la leçon, des reproches", a ajouté le responsable.
Dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé l'Allemagne d'user de "pratiques nazies" après l'interdiction en fin de semaine dernière par des autorités municipales de meetings électoraux en faveur du oui au référendum du 16 avril sur l'extension des pouvoirs présidentiels turcs.
Relations germano-turques compliquées
Ces déclarations sont intervenues alors que la tension semblait être retombée d'un cran samedi soir après un entretien téléphonique entre Angela Merkel et le Premier ministre turc Binali Yildirim, que celui-ci avait qualifié de "productif".
La dispute autour de l'annulation de réunions publiques auxquelles devaient participer des ministres turcs viennent encore détériorer des relations très compliquées. Ankara dénonce notamment les critiques allemandes après la vaste purge qui a suivi la tentative de putsch de juillet dernier.
Les tensions se sont aggravées après l'incarcération la semaine dernière pour "propagande terroriste" du correspondant germano-turc du quotidien Die Welt en Turquie, Deniz Yücel. Berlin a vivement dénoncé les atteintes à la liberté d'expression.
afp/tmun