Selon l'agence officielle de presse nord-coréenne (KCNA), le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un a supervisé en personne ce tir d'essai effectué par une unité d'artillerie et en a lui-même ordonné son déclenchement.
Kim Jong-Un qui a décrit les quatre missiles comme "si précis qu'ils ressemblaient à des avions faisant des acrobaties aériennes en formation".
D'après un responsable américain, cinq missiles balistiques au total ont été tirés par la Corée du Nord, mais l'un d'eux s'est écrasé sur la péninsule coréenne. Les autres sont retombés en mer du Japon.
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Antimissile THAAD déployé
Les Etats-Unis ont dans la foulée entamé le déploiement du système de défense antimissile THAAD en Corée du Sud, a annoncé mardi le commandement de l'armée américaine dans le Pacifique.
Selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, deux batteries THAAD sont déjà arrivées sur le sol sud-coréen.
Le Japon et les Etats-Unis ont demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, qui aura lieu mercredi.
agences/fb
Réactions à l'ONU
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a condamné ces tirs. Les résolutions du Conseil interdisent normalement à la Corée du Nord toute utilisation de la technologie des missiles balistiques.
Mais les six vagues de sanctions prises par l'ONU depuis le premier test nucléaire nord-coréen en 2006 n'ont eu aucun effet sur la résolution du régime de Pyongyang à se doter de ce qu'il qualifie d'armes défensives.
La Suisse a elle aussi dénoncé ces tirs. Elle a condamné "fortement" mardi devant la Conférence du désarmement à Genève cette violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité.
Le rôle de la Chine
Le président américain Donald Trump s'est entretenu dans la nuit de lundi à mardi avec son homologue sud-coréen ad interim, Hwang Kyo-ahn et le premier ministre japonais Shinzo Abe.
Ces tirs de missiles sont vraisemblablement une réponse de Pyongyang au début des manoeuvres militaires annuelles de la Corée du Sud et des Etats-Unis la semaine dernière.
Donald Trump a insisté auprès de Shinzo Abe sur l'importance du rôle de la Chine, seul allié de Pyongyang, dans la résolution de la crise nord-coréenne.