Les Etats de Washington et du Minnesota, qui avaient obtenu le blocage du premier décret limitant l'entrée sur le territoire américain des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, espéraient que la suspension pourrait s'appliquer sur-le-champ au nouveau décret.
Mais le juge a refusé d'étendre mécaniquement son ordre de suspension temporaire. Il a demandé aux avocats des deux Etats de lui fournir tous les documents judiciaires requis pour une telle procédure.
Les deux Etats soutenus dans leur lutte
Reformuler l'interdiction d'entrée des musulmans ne règle pas "le problème fondamental qui est que la constitution et nos lois interdisent la discrimination religieuse", a déclaré un responsable de la puissante association de défense des droits civiques ACLU, Omar Jadwat.
Outre Washington et le Minnesota, plusieurs autres Etats ont fait part de leur intention de contester le texte devant la justice. Ils ont été rejoints par de grandes organisations de défense des droits civiques et des réfugiés ainsi que des particuliers.
ats/sey
L'Irak épargné par le nouveau texte
Le nouveau décret du président américain Donald Trump, qui ne s'appliquera qu'à partir du 16 mars, prévoit une interdiction de territoire de 90 jours pour les ressortissants d'Iran, de Libye, de Syrie, de Somalie, du Soudan et du Yémen. L'Irak, qui faisait partie de la première liste, est cette fois-ci épargné.
La restriction ne concerne en outre que les nouveaux demandeurs de visas.
Hausse de l'immigration entre le Canada et USA
Le Canada et les Etats-Unis ont décidé vendredi de coopérer pour déterminer les causes de l'afflux de migrants traversant la frontière illégalement, ont annoncé les autorités canadiennes. La plupart d'entre eux sont des étrangers en situation régulière aux Etats-Unis.
"Personne ne suggère la construction d'un mur le long de la frontière canadienne", a déclaré le ministre canadien de la sécurité publique Ralph Goodale à l'issue d'une rencontre avec son homologue américain John Kelly.
Plusieurs centaines de personnes, principalement originaires d'Afrique mais également du Moyen-Orient, ont rejoint le territoire canadien afin d'y demander le droit d'asile.