Une minute de silence a été observée dans tout le pays à 14h46 (06h46 en Suisse), heure où se produisit le 11 mars 2011 le séisme de magnitude 9.
Au même instant, une cérémonie officielle en présence du Premier ministre Shinzo Abe se tenait à Tokyo. Le couple impérial, qui avait pour le cinquième anniversaire présidé à ce moment empreint d'une grande tristesse, ne devait pas y participer, mais être représenté par son fils, le prince Akishino.
Triple catastrophe
Comme chaque année, des milliers de personnes étaient attendues sur les plus de 500 kilomètres de côtes des régions sinistrées du nord-est de l'archipel.
Des foules devaient se recueillir à Sendai, Ishinomaki, Rikuzentakata, Minamisanriku et tous les lieux dont le nom est désormais lié à la triple catastrophe: le séisme et le tsunami où ont péri et disparu 18'446 personnes, et l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, qui laisse derrière elle encore 123'000 déplacés, chassés par les radiations.
ats/pym
Brimades
De nombreux déplacés reprochent au gouvernement de vouloir hâter le retour des habitants dans les régions contaminées afin de normaliser la situation à l'approche des JO de Tokyo de 2020. Un élan de solidarité avait saisi le Japon après le désastre, symbolisé par le refrain "Ganbarô Nippon" (Tiens bon, Japon).
Malgré cela, de nombreux cas de brimades ("ijime") et de stigmatisation des déplacés de Fukushima, et notamment d'enfants scolarisés, ont été constatés.