Figure du terrorisme internationaliste des années 1970-1980, Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, 67 ans, va être jugé pendant trois semaines par une cour composée de magistrats pour l'attentat le plus ancien que lui reproche la justice française, le dernier pour lequel il comparaîtra en France.
Un peu vieilli, Carlos a fait son apparition dans le box des accusés. Il a observé la salle, baisé la main de son avocate, avec laquelle il s'est marié religieusement en 2001, avant d'envoyer des baisers aux journalistes.
L'attaque du Drugstore Publicis
Le 15 septembre 1974, deux personnes ont été tuées et 34 autres blessées par l'explosion d'une grenade lancée dans l'enceinte du Drugstore Publicis, une galerie marchande qui se trouvait alors à l'angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Rennes, au coeur de Paris.
La cour doit entendre 17 témoins et deux experts de ce dossier qui totalise 14 tomes de procédure.
afp/kkub
Répondre avant tout à l'attente des victimes
Au terme de son procès, Carlos est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
Mais le Vénézuélien, incarcéré en France depuis son arrestation au Soudan par les services français en 1994, a déjà été condamné à deux reprises à la peine maximale pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers en 1975 à Paris, et pour quatre attentats à l'explosif qui ont fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983 à Paris, à Marseille et dans deux trains.
Le procès aura donc pour enjeux d'apporter un éclairage historique et de répondre à l'attente des victimes.