Le but de ce code est de prévenir les conflits d'intérêts au sein du gouvernement et d'instaurer la publication "obligatoire" des liens de parenté entre les parlementaires et leurs collaborateurs.
Le vainqueur de la primaire de la droite et du centre est empêtré depuis plusieurs semaines dans une affaire de soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope. Elle pourrait le conduire à une mise en examen, mercredi.
Suppressions de postes de fonctionnaire
"Mon projet reste et restera celui de la primaire", a insisté lundi François Fillon dans un entretien accordé aux Echos, quelques heures avant la présentation officielle de son programme. L'abolition des 35 heures, la retraite à 65 ans, la refonte du code du travail et les 100 milliards d'euros de coupes dans les dépenses publiques sont autant de mesures maintenues.
Malgré les vives critiques qui avaient ciblé le volet santé de son projet, sa volonté de réformer l'Assurance maladie ainsi que celle de supprimer 500'000 postes de fonctionnaire, l'ancien Premier ministre ne revoit pas sa copie. "S'agissant des dépenses de santé, le sujet est clos, affirme-t-il. Il y a eu, à un moment donné, une mauvaise rédaction, je m'en suis expliqué. Quant aux 500'000 postes de fonctionnaires, je n'ai aucun regret."
Touche "sociale"
Deux inflexions sont à relever. D'une part, l'annonce de l'abandon de la hausse du taux intermédiaire de la TVA, qui concerne notamment le bâtiment et la restauration en France. François Fillon avait défendu cette mesure pendant la primaire mais elle suscitait des réserves chez certains membres de son parti.
D'autre part, comme l'écrit Le Monde, le candidat a accentué la touche "sociale" de son projet. Il veut ainsi diminuer encore plus les cotisations sociales salariales. "Il s’agira d’un forfait de 350 euros par salarié et par an, 700 euros pour un couple, soit un effort substantiel de 7,7 milliards d'euros pour les finances publiques", détaille-t-il. C'est davantage qu'escompté.
ta avec agences
Une centaine de jeunes "juppéistes" rejoignent Macron
Plus de 110 cadres et membres des "Jeunes avec Juppé" ont annoncé lundi leur ralliement au mouvement En marche! et à son candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron. Ils avaient d'abord soutenu le maire de Bordeaux Alain Juppé lors de la primaire de la droite remportée par François Fillon.
Ils dénoncent aujourd'hui "la triple radicalisation" de François Fillon, c'est-à-dire "la radicalisation de son programme", "la radicalisation de ses propos contre la presse, la justice et ses opposants" ainsi que "la radicalisation de ses soutiens".