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La Commission d'enquête sur la Syrie évoque de nouveaux crimes de guerre

Le président de la Commission d'enquête de l'ONU, Paulo Pinheiro, s'entretient avec Carla del Ponte, ce 14 mars à Genève.
Le président de la Commission d'enquête de l'ONU, Paulo Pinheiro, s'entretient avec Carla del Ponte, ce 14 mars à Genève.
Les forces du régime syrien sont à nouveau accusées de crimes de guerre par la Commission d'enquête indépendante de l'ONU, qui relève en particulier un bombardement aérien sur des écoles.

L'opération avait tué 21 enfants en octobre dernier. Deux jours après, la Commission, dont fait partie la Tessinoise Carla Del Ponte, avait annoncé se saisir de ces violences dans la province d'Idlib. "Sans pitié" et sans "cible militaire légitime", ce raid "équivaut à des crimes de guerre", explique-t-elle.

Le rapport de la Commission couvre la période de fin juillet 2016 à fin février 2017. Le gouvernement est également responsable d'autres crimes de guerre qui ont ciblé des centres de santé ou du personnel médical. Il y a deux semaines, la Commission avait déjà dénoncé le recours à des armes chimiques comme le chlore à Alep.

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Rebelles aussi mentionnés

Les groupes armés rebelles sont également mentionnés. Ils ont lancé des attaques indiscriminées contre des civils, dont de nombreux enfants, dans plusieurs régions dont Alep et Idlib.

Ils sont également accusés de procès inéquitables, de détentions arbitraires, de disparitions forcées ou encore de torture.

Femmes tuées pour adultère

Des femmes ont été tuées pour adultère par l' EI ou Fatah al-Cham. Dans la région d'Idlib notamment, le second de ces groupes terroristes continue d'utiliser des enfants.

Par ailleurs, les forces kurdes continuent de recourir à la conscription forcée et n'ont pas apporté une assistance humanitaire adaptée aux déplacés dans leur région. La Commission recommande à nouveau aux parties de ne pas cibler les civils ni les travailleurs humanitaires et de ne pas utiliser d'armes interdites.

ats/pym

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La Syrie est devenue une vaste "salle de torture"

Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Zeïd Ra'ad al Hussein, a appelé mardi à la libération des dizaines de milliers de détenus incarcérés dans les prisons syriennes et estimé que traduire devant la justice ceux qui pratiquent la torture était une condition essentielle pour conclure la paix dans ce pays.

"Aujourd'hui, d'une certaine façon, la totalité de ce pays est devenue une salle de torture, un lieu d'horreur et d'injustice absolue", a-t-il dit devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

"Il faut que les responsables rendent des comptes, que l'on établisse la vérité et que l'on verse des dédommagements, pour que le peuple syrien puisse un jour parvenir à la réconciliation et à la paix. Cela ne peut être négociable", a-t-il dit devant le conseil, à Genève, à l'ouverture d'une séance dans laquelle d'ex-Syriens torturés ont été entendus.