Modifié

Les forces du maréchal Haftar reprennent des sites pétroliers en Libye

DATE IMPORTED:June 08, 2014Troops and vehicles from the national army in Kufra, are seen taking part in a "Operation Dignity" mission, at the Libyan-Egyptian border, near Kufra, June 4, 2014. The operation, a self-declared campaign launched by former Libyan army officer Khalifa Haftar, is conducted against Islamist militants by irregular forces - a mixture of a mixture of militias, regular army and air force units - loyal to Haftar. Picture taken June 4, 2014. REUTERS/Stringer (LIBYA - Tags: CIVIL UNREST POLITICS MILITARY)
Les forces loyales au maréchal Haftar photographiés en 2014, près de la frontière égyptienne.
Les troupes loyales au maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort des autorités de l'est de la Libye, ont annoncé mardi la reprise de deux importants sites pétroliers qui étaient tombés aux mains de groupes armés rivaux.

"Les forces armées ont libéré le Croissant pétrolier", région du nord-est du pays, a déclaré Ahmad al-Mesmari porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar, personnalité controversée en Libye.

L'ANL avait annoncé mardi matin avoir lancé une offensive pour reprendre des sites dont les Brigades de Défense de Benghazi (BDB), composées notamment de combattants islamistes, s'étaient emparées le 3 mars.

Deux autorités en Libye

Le maréchal Haftar, qui s'est rapproché également de la Russie, accuse ses rivaux d'être des "terroristes" et de recevoir le soutien de pays comme la Turquie, le Qatar et le Soudan.

Déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux autorités rivales: le gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement basé dans l'est du pays lié au maréchal Haftar.

afp/mre

Publié Modifié

Lutte pour le retour à Benghazi

Les BDB ont été formées en 2016 par des combattants, notamment des islamistes, chassés durant les deux dernières années de la ville de Benghazi par l'autoproclamée Armée nationale libyenne d'Haftar.

Elles affirment que leur objectif n'est pas de s'emparer des sites pétroliers mais de retourner à Benghazi, plus à l'est, où l'ANL continue de faire face à des poches de résistance de groupes islamistes.

Les forces pro-Haftar avaient pris le contrôle en septembre des quatre principaux sites pétroliers de Libye - Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra - qui assuraient l'essentiel des exportations libyennes d'or noir.

Mais la perte de Ras Lanouf et Al-Sedra avait semé le doute sur les capacités militaires de l'ANL, qui doit sa supériorité notamment à ses forces aériennes et à l'appui qui lui est fourni par des pays comme l'Egypte et les Emirats arabes unis.

L'ONU inquiète

L'ONU s'est déclarée mardi "profondément inquiète" par les combats dans le Croissant pétrolier, où les deux parties se sont apparemment livrés à des exécutions sommaires, des tortures et d'autres violations d'après l'ONU.