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Le mariage des filles mineures, fléau collatéral du conflit syrien

La jeune Omayma, 14 ans, a lancé une initiative contre le mariage des réfugiées mineures dans le camp d'Al Zaatari en Jordanie. [Muhammad Hamed]
La société civile réagit déjà, à l'instar de la jeune Omayma, 14 ans, à l'origine d'une initiative contre le mariage des réfugiées mineures dans le camp d'Al Zaatari en Jordanie. - [Muhammad Hamed]
Effet collatéral du conflit syrien, le mariage précoce frappe lourdement les enfants, de même que le décrochage scolaire et l'exploitation, s'inquiète l'ONG Terre des Hommes (TdH).

La violence domestique et les grossesses précoces augmentent les risques sur la santé des filles, avertit jeudi Terre des Hommes dans un communiqué, appelant la Suisse et la communauté internationale à combattre les mariages forcés.

Les complications à la naissance représentent ainsi une des causes principales de décès des adolescentes enceintes entre 15 et 19 ans, observe l'organisation active en Syrie et dans les camps au Liban ou en Jordanie.

Enfants mariées de force

Les parents "marient leurs filles de force dans l'espoir de soulager financièrement la famille ou de préserver leur honneur", explique l'ONG. Désemparés et sans ressources, ils sortent aussi leurs enfants de l'école et les font travailler.

Les populations migrantes doivent être davantage conscientes des risques du mariage forcé sur leurs enfants, souligne TdH.

Au total, quinze millions de filles sont mariées de force et contraintes à des relations sexuelles avec un inconnu chaque année dans le monde, dénombre la fondation.

ats/kkub

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En Suisse aussi

En Suisse, 21 mariages de mineures ont été célébrés en 2016. "Tant que le confit syrien perdurera, on peut malheureusement s'attendre à une croissance de cette pratique, en Suisse comme ailleurs", déplore Terre des Hommes.