"Un mur dans un désert ne fera qu'affaiblir notre culture déjà fragmentée" a dénoncé vendredi Alicia Chuhuhua, une responsable de la tribu Tohono O'Odham dans un communiqué, indiquant qu'une plainte auprès de la Cour interaméricaine des droits de l'Homme sera déposée en avril.
Le territoire des Tohono O'Odham a été divisé en 1848 lorsque la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a été dessinée.
Néanmoins, les 30'000 membres de cette communauté vivant entre l'Etat de Sonora au nord du Mexique et l'Etat d'Arizona (Etats-Unis), possèdent un permis spécial leur permettant de franchir librement les 120 kilomètres de frontière qui traverse leur territoire. Dans cette zone, la frontière est délimitée par une simple clôture.
afp/lgr
Accords existants
Jaime Martinez, chargé du dialogue avec les peuples indigènes auprès du gouvernement mexicain, assure que la plainte s'appuiera sur les accords existants portant sur les tribus indigènes des Etats-Unis signés devant l'ONU et l'Organisation des Etats Américains (OEA).
Ces textes stipulent que les tribus séparées par une frontière internationale "ne peuvent être, en aucune façon, divisées ni empêchées de circuler librement" souligne-t-il.