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Erdogan signerait "sans hésiter" pour rétablir la peine de mort en Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Canakkale, le 18 mars 2017.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Canakkale, le 18 mars 2017.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi s'attendre à ce que le Parlement approuve le rétablissement de la peine capitale après le référendum du 16 avril sur l'extension de ses pouvoirs.

"Les familles des martyrs, les familles de nos héros ne doivent pas s'inquiéter. Je crois, si Dieu le veut, que le Parlement fera le nécessaire à propos de vos exigences sur la peine capitale après le 16 avril", a déclaré Recep Tayyip Erdogan, lors d'un discours prononcé à Canakkale, dans le nord-ouest du pays.

Sa signature étant nécessaire pour valider un tel projet de loi du Parlement, il a ajouté qu'il approuverait le texte "sans hésiter".

La peine capitale a été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'Union européenne, et son rétablissement marquerait la fin des négociations sur cette adhésion.

Depuis le putsch avorté du 15 juillet, le président turc a dit à plusieurs reprises qu'il approuverait le rétablissement de la peine de mort en cas de vote du Parlement en ce sens. Il avait même évoqué en février un possible référendum sur le sujet. C'est en revanche la première fois qu'il appelle le Parlement à approuver la restauration de la peine capitale.

afp/jgal

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Relations dégradées avec l'Union européenne

Les relations entre la Turquie et l'UE se sont fortement dégradées ces dernières semaines après l'interdiction, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas, de meetings en faveur du référendum auxquels devaient participer des membres du gouvernement turc. Recep Tayyip Erdogan avait assimilé ces décisions à des pratiques nazies, et dénoncé "un esprit de fascisme débridé" en Europe.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel affirmait encore samedi dans une interview au magazine Der Spiegel que "la Turquie n'a jamais été aussi éloignée d'une adhésion à l'Union européenne". Il a également menacé les dirigeants turcs de leur interdire de participer à des rassemblements en vue du référendum, les appelant au "respect" réciproque.

Quelque 30'000 Kurdes manifestent pour la "démocratie"

Quelque 30'000 personnes principalement d'origine kurde, selon la police, ont manifesté à Francfort, en Allemagne, samedi pour réclamer "la démocratie en Turquie" et "la liberté pour le Kurdistan".

Les organisateurs tablaient sur 20'000 personnes pour ce défilé qui se tient à l'occasion de Newroz, le jour de l'An selon le calendrier kurde.

La manifestation s'est déroulée dans le calme mais selon une porte-parole de la police de Francfort, des drapeaux et des pancartes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, ont été aperçus, ainsi que des portraits du leader historique, Abdullah Öcalan.