"Si la peine de mort est réintroduite en Turquie, cela entraînera la fin des négociations", a déclaré Jean-Claude Juncker dans l'édition dominicale du quotidien allemand Bild, en parlant de "ligne rouge".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi s'attendre à ce que le Parlement approuve le rétablissement de la peine capitale après le référendum sur l'extension de ses pouvoirs.
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Négociations enlisées
Jean-Claude Juncker s'est dit opposé à l'arrêt d'ores et déjà des négociations sur l'entrée de la Turquie, même si elles font du sur-place depuis des années.
Le chef de la diplomatie allemande, le social-démocrate Sigmar Gabriel, s'est montré lui plus ferme, dans le magazine Der Spiegel. Le ministre a plaidé pour un statut de partenariat renforcé comparable à celui qui sera négocié pour la Grande-Bretagne suite au Brexit.
afp/lgr
Erdogan accuse Merkel d'avoir recours à des "pratiques nazies"
"Tu a recours en ce moment à des pratiques nazies", a lancé dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan à la chancelière allemande Angela Merkel dans un discours télévisé. "Contre qui? Mes frères citoyens turcs en Allemagne et les ministres frères" qui ont tenté de se rendre en Allemagne il y a deux semaines pour faire campagne en faveur de l'extension des pouvoirs présidentiels en Turquie.
Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel a lui répliqué à son homologue turc (Mevlut Cavusoglu) "qu'une limite avait été ici franchie" suite aux propos "choquants" de Recep Tayyip Erdogan.