L'enquête sur de possibles emplois fictifs qui a conduit à l'inculpation de François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle française, a été étendue, a confirmé à l'AFP une source judiciaire.
Les documents saisis en mars à l'Assemblée nationale laissent penser que les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires de Penelope Fillon, écrit Le Monde.
Toujours d'après le quotidien, les enquêteurs s'interrogent sur des feuilles, signées par Penelope Fillon, comportant différents calculs d'heures travaillées. Il pourrait s'agir de faux établis a posteriori.
Enquête déjà élargie
Le 14 mars, le candidat de la droite à l'élection présidentielle avait été inculpé pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclarations. Deux jours plus tard, l'enquête avait déjà été élargie à des faits de trafic d'influence.
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François Fillon est empêtré depuis plusieurs semaines dans une affaire de soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope et de ses enfants. Il se dit victime d'une enquête "exclusivement à charge" et privé du traitement dû à "un justiciable comme les autres".
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François Fillon aurait touché 50'000 dollars pour jouer les intermédiaires
Selon des nouvelles révélations du Canard enchaîné à paraître mercredi, François Fillon aurait reçu 50'000 dollars, par le biais de sa société de conseil, d'un industriel libanais pour lui présenter le président russe Vladimir Poutine et le PDG de Total.
Le candidat des Républicains aurait joué ce rôle d'intermédiaire le 19 juin 2015 à l'occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, précise l'hebdomadaire. Quelques jours auparavant, François Fillon, alors député de Paris, aurait signé un contrat avec la société de l'industriel libanais.
Il s'engageait à lui présenter des dirigeants russes, algériens, gabonais, ivoiriens et français. Il aurait finalement organisé à Saint-Pétersbourg une rencontre avec Vladimir Poutine, puis dans la foulée avec le PDG de Total Patrick Pouyanné.