"Comme la majorité des Français, je refuse que le choix de l'élection présidentielle se réduise à un choix entre l'extrême droite et une droite dure. Je ne me résous pas non plus à ce que la candidate du Front national soit en tête au premier tour", déclare le ministre et proche de François Hollande.
Engagement européen
"Devant les menaces qui existent et pour la capacité de la France à agir dans le monde, nous ne pouvons pas prendre ce risque", justifie-t-il, avant de saluer l'engagement européen du candidat d'En Marche! "Emmanuel Macron est pour moi le seul qui porte les valeurs qui sont les miennes dans ce cadre-là. L'Europe, c'est mon histoire."
Le poids lourd du gouvernement assure qu'il "reste socialiste", et, interrogé sur la candidature du vainqueur de la primaire à gauche, Benoît Hamon, rejette une "utopie".
Emmanuel Macron a salué jeudi la décision, encore officieuse, de Jean-Yves Le Drian, de se rallier à sa candidature un mois avant le premier tour de la présidentielle.
ats/ctr
Ministres tiraillés
Tiraillés entre le candidat investi par leur camp et le mieux placé pour accéder au second tour, d'autres ministres d'envergure continuent à entretenir le suspense sur leurs intentions, à commencer par les fidèles de François Hollande. Le chef de l'Etat en partance a autorisé les membres de son gouvernement à prendre parti durant la campagne, mais pas avant le 24 mars.
Populaire en Bretagne et ministre de premier plan depuis le début du quinquennat, Jean-Yves Le Drian est la prise la plus prestigieuse pour Emmanuel Macron depuis l'"alliance" nouée fin février avec le centriste François Bayrou.
Ce rapprochement a coïncidé avec une remontée du candidat dans les enquêtes d'intention de vote réalisées en vue du premier tour, prévu le 23 avril.