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Les dirigeants de l'UE renouvellent leur engagement, 60 ans après

Les dirigeants de l'UE renouvellent leur engagement, 60 ans après le traité de Rome
Les dirigeants de l'UE renouvellent leur engagement, 60 ans après le traité de Rome / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 25 mars 2017
Les dirigeants de l'Union européenne ont renouvelé samedi à Rome leur engagement en faveur d'une Europe commune dans une déclaration solennelle, soixante ans après la signature du traité fondateur de l'Union.

Sous les applaudissements, chacun des 27 chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que les dirigeants des institutions européennes, ont paraphé la Déclaration de Rome au Capitole, dans la même salle des Horaces et des Curiaces où avait été signé le traité historique le 25 mars 1957.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a signé la déclaration solennelle avec le stylo original - "la même plume", a-t-il souligné - que celui employé par le représentant du Luxembourg il y a 60 ans.

L'Allemagne, la France, l'Italie et les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) s'étaient alors engagés à "établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens".

"Il y a des signatures qui durent", a commenté Jean-Claude Juncker, longuement applaudi.

>> Sur ce sujet, retrouver notre grand format : L'Europe, soixante ans et après?

L'Union après Rome doit être, plus qu'avant, une Union des mêmes principes

Donald Tusk, président du Conseil européen

Avant la signature, le président du Conseil européen Donald Tusk a exhorté les 27 de l'UE à "prouver aujourd'hui qu'ils sont les dirigeants de l'Europe".

"L'Union après Rome doit être, plus qu'avant, une Union des mêmes principes, une Union avec une souveraineté extérieure, une Union d'unité politique", a plaidé Donald Tusk, au moment où le Royaume-Uni s'apprête à quitter ses partenaires.

La Première ministre britannique Theresa May, qui a décidé de lancer la complexe procédure de Brexit mercredi prochain, n'était d'ailleurs pas présente aux célébrations dans la capitale italienne.

La Pologne, qui avait menacé de ne pas signer la Déclaration de Rome en raison de désaccord sur le concept d'Europe à "plusieurs vitesses", a finalement agréé le document sans modification.

Le cérémonie s'est terminée par une grande photo de famille des dirigeants européens sur la place du Capitole, dessinée par Michel-Ange.

>> Le point avec Valérie Dupont, correspondante de la RTS à Rome :

60 ans du Traité de Rome: le commentaire de Valérie Dupont
60 ans du traité de Rome: le commentaire de Valérie Dupont / 12h45 / 1 min. / le 25 mars 2017

afp/tmun

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Environ 10'000 manifestants à Rome

Quelque 10'000 personnes participaient samedi à différents cortèges à Rome en marge des 60 ans du traité fondateur européen. La préfecture, qui a mis la ville sous haute surveillance, s'attend à un total d'environ 30'000 manifestants.

Plus de 10'000 personnes ont défilé en direction du Colisée sous les couleurs rouge et vert de "Notre Europe", en faveur d'une union libérée des murs, de l'austérité et du racisme. Dans le même temps, des souverainistes italiens étaient réunis sur une autre place de la ville tandis qu'un cortège "Euro-stop" était prévu en début d'après-midi au sud du centre historique.

Les Suisses du Nomes également dans les rues de Rome

Des membres du Nouveau mouvement européen suisse (Nomes) défilent également samedi dans les rues de Rome en faveur de l'Europe commune. Pour Caroline Iberg, co-secrétaire générale du Nomes, la Suisse aurait intérêt à adhérer à l'UE malgré les doutes actuels.

"Soit la Suisse reste de côté, dans le petit bateau, et regarde le gros bateau qui coule", estime au micro de la RTS la militante pro-européenne. "Soit la Suisse décide de monter sur le bateau et de mettre ses forces à disposition pour éviter que le navire ne coule."