"Nous estimons qu'une exception est nécessaire pour l'Autriche qui a déjà rempli ses obligations. Nous allons discuter de cela avec la Commission européenne", a annoncé mardi le chef du gouvernement autrichien à l'issue d'un conseil des ministres.
Ces déclarations constituent un nouveau coup porté au système de répartition des migrants en Europe dont la mise en oeuvre est entravée par l'opposition de plusieurs pays, comme la Pologne ou la Hongrie.
Cette démarche de l'Autriche coïncide avec la prise de mesures par le gouvernement centriste visant à renforcer la sécurité et les règles migratoires dans le pays.
"L'Autriche doit respecter ses obligations"
A Bruxelles, la Commission européenne a fait savoir que la période d'exemption accordée à l'Autriche était arrivée à son terme.
"L'Autriche doit désormais respecter ses obligations (...) et reprendre l'accueil" de réfugiés, a dit la porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud.
reuters/ptur
La détention des migrants entre en vigueur en Hongrie
La loi hongroise de mise en détention systématique des migrants est entrée en vigueur mardi. Selon la nouvelle législation, tous les demandeurs d'asile présents en Hongrie ou y arrivant doivent être regroupés dans deux camps fermés installés à la frontière serbe, a précisé le ministère de l'Intérieur.
En visite à Budapest, le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, a appelé mardi au respect des "principes" de l'UE, sans évoquer explicitement la nouvelle mesure.
"Notre Union prévoit d'apporter à ceux qui en ont besoin une aide humaine, digne et respectueuse", a-t-il déclaré après une rencontre avec le ministre de l'Intérieur hongrois Sandor Pinter. "Cela signifie accorder un accès réel au processus d'asile", a ajouté Dimitris Avramopoulos.