"Je voterai pour Emmanuel Macron (...) Je prends mes responsabilités", "parce que je pense qu'il ne faut prendre aucun risque pour la République", a-t-il affirmé à la chaîne, alors que les sondages prédisent un face-à-face entre Emmanuel Macron et la candidate du Front national Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le 7 mai.
De son côté, Emmanuel Macron a dit "remercier" Manuel Valls de son soutien, mais a insisté sur le "renouvellement des visages" et des "méthodes".
Benoît Hamon lâché
Le 14 mars dernier, Manuel Valls avait déclaré dans Paris Match qu'il n'allait pas apporter son parrainage au candidat socialiste Benoît Hamon, face auquel il s'était incliné lors de la primaire de la gauche. Il avait alors démenti soutenir son ancien ministre de l'Economie.
Lors de la primaire, Manuel Valls s'était engagé à se conformer au résultat en soutenant, même de loin, le vainqueur en dépit de ses désaccords de fond avec l'ancien ministre de l'Education. Son changement de direction n'a pas manqué de faire réagir au sein du Parti socialiste, à l'image de l'ancien ministre Arnaud Montebourg, arrivé troisième lors de la primaire.
La candidate du Front national Marine Le Pen a elle dénoncé "l'indécence" de Manuel Valls, qui donne selon elle la preuve que le candidat d'En Marche! incarne la perpétuation du quinquennat de François Hollande.
Emmanuel Macron a déjà reçu le soutien d'un autre poids lourd du gouvernement, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
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agences/jvia
Après le choix de Valls, une militante socialiste porte plainte
Une militante socialiste marseillaise a porté plainte mercredi pour "abus de confiance" contre le Parti socialiste et la Haute autorité des primaires, après l'annonce par Manuel Valls qu'il voterait pour Emmanuel Macron.
Sylvie Lyons-Noguier, qui a fait part de sa décision sur son compte Twitter, rappelle dans sa plainte que "l'ensemble des membres du Parti socialiste se devaient de soutenir le candidat élu (à la primaire de la gauche, NDLR), et particulièrement M. Manuel Valls". L'ancien premier ministre avait signé une charte "mentionnant qu'en cas de défaite il soutiendrait le candidat élu", en l'occurrence Benoît Hamon.
"Cette clause n'a pas été respectée par Manuel Valls et ses acolytes. Je m'estime donc victime d'un abus de confiance", ajoute la militante, qui souligne que chaque citoyen a payé deux euros pour les deux tours de la primaire.