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Les Etats-Unis ne demandent plus le départ de Bachar al-Assad en Syrie

Les Etats-Unis renoncent à faire du départ de Bachar el-Assad une priorité
Les Etats-Unis renoncent à faire du départ de Bachar el-Assad une priorité / 12h45 / 1 min. / le 31 mars 2017
Les Etats-Unis ont reconnu jeudi ne plus faire du départ du président syrien une "priorité" et chercher une nouvelle stratégie dans le règlement du conflit en Syrie.

Washington avait déjà modéré par le passé son insistance à chasser Bachar al-Assad du pouvoir, mais cette prise de distance des Etats-Unis est désormais explicite. 

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a affirmé jeudi vouloir travailler avec des pays comme la Turquie et la Russie pour trouver une solution politique de long terme en Syrie, plutôt que de se focaliser sur le sort du président syrien.

Changer de priorités

"Il faut choisir ses batailles", a dit Nikki Haley à un groupe de journalistes à New York. "Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer pour faire partir Assad", a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la journée, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson avait déjà signalé cette inflexion de la diplomatie américaine.

"Assad doit partir!"

Le nouveau président Donald Trump veut mettre l'accent sur la lutte contre le groupe Etat islamique. De son côté, l'administration de Barack Obama avait fait du départ de Bachar al-Assad un objectif clé de sa politique en Syrie.

L'ex-président l'avait explicitement formulé au moins à deux reprises: à Jérusalem en mars 2013, lors d'une visite officielle en Israël, et en septembre 2015 à New York, après une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

>> Voir les propos de Barack Obama en vidéo :

Barack Obama sur le "départ" de Bachar al-Assad
Barack Obama sur le "départ" de Bachar al-Assad / L'actu en vidéo / 42 sec. / le 31 mars 2017

afp/jc/rens

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L'opposition syrienne proteste

L'opposition syrienne, dont la coopération sera nécessaire à toute solution politique, a vigoureusement dénoncé cette prise de position.

"L'opposition n'acceptera jamais que Bachar al-Assad ait un rôle à aucun moment", a déclaré Monzer Makhos, un des porte-parole du Haut comité des négociations (HCN) qui rassemble des groupes clés de l'opposition syrienne.

"Notre position ne va pas changer", a-t-il prévenu depuis Genève où se déroule depuis une semaine une cinquième série de négociations inter-syriennes sous l'égide de l'ONU.