Le cabinet israélien a pris cette initiative malgré la réprobation internationale et l'appel de l'administration Trump à la retenue dans la colonisation.
Il s'agit de la première annonce par un gouvernement israélien d'une nouvelle colonie depuis 1991, donc avant les accords d'Olso conclus avec les Palestiniens deux ans plus tard, a déploré La Paix maintenant, une ONG israélienne.
En remplacement de la colonie d'Amona
"Le lobby des colons est très puissant dans la majorité actuelle mais aussi au sein même du Likoud", le parti de droite de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement considéré comme le plus à droite de l'histoire du pays, a précisé à l'AFP Anat Ben Nun, une des responsables de l'ONG.
Cette colonie doit permettre de reloger une quarantaine de familles juives de la colonie d'Amona, en Cisjordanie occupée, démolie sur décision de la justice israélienne.
afp/jc
Pas bonne pour la paix, selon la Maison Blanche
L'administration Donald Trump a réaffirmé vendredi que si l'existence de colonies n'était pas un obstacle à la paix, leurs expansion pouvait l'être, au lendemain de la décision d'Israël d'en approuver une en plein coeur de la Cisjordanie occupée.
"Le président Trump a, en public comme en privé, exprimé ses inquiétudes concernant les colonies", a indiqué un responsable de la Maison Blanche sous couvert d'anonymat.
L'ONU condamne
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exprimé sa "déception" et s'est déclaré "alarmé".
Antonio Guterres "a constamment souligné qu'il n'existait pas de plan B pour les Israéliens et les Palestiniens pour vivre ensemble en sécurité. Il a condamné les actions unilatérales qui menacent la paix et minent la solution de deux Etats", a ajouté son porte-parole dans un communiqué.
"Les activités de colonisation sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle à la paix", selon lui.