"Aujourd'hui est un nouveau jour de manifestations contre la réforme des retraites, la législation du travail et toutes les attaques que le gouvernement Temer et ses alliés commettent contre les travailleurs", a déclaré la leader du Mouvement des Femmes en lutte, aux côtés d'étudiants, professeurs, syndicalistes et militants de gauche qui défilaient à Sao Paulo.
Des manifestations se sont également déroulées à Brasilia, Rio de Janeiro, Belo Horizonte et dans d'autres grandes villes du pays.
Grève générale le 28 avril
Des dizaines de milliers de Brésiliens avaient déjà manifesté leur colère le 15 mars dans tout le pays, notamment contre le projet de réforme des retraites.
Les syndicats ont estimé que les manifestations de vendredi étaient "un échauffement" avant la grève générale convoquée pour le 28 avril.
afp/ptur
Très forte impopularité du gouvernement Temer
Arrivé au pouvoir en 2016, après la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, Michel Temer a lancé une série de mesures d'austérité impopulaires pour tenter de relancer l'économie du Brésil.
Après avoir fait approuver par le Congrès le gel des finances publiques sur 20 ans, l'autre réforme-phare prévoit d'élever l'âge minimum de départ à la retraite à 65 ans, un changement radical dans un pays où les travailleurs peuvent s'arrêter à 54 ans. Cette mesure, discutée au Congrès, crée de fortes résistances même au sein de la base alliée au président Temer.
Un sondage paru vendredi révèle que seulement 10% des personnes interrogées ont une opinion positive de l'action du gouvernement conservateur. Et que 55% considèrent sa gestion "mauvaise ou lamentable".