Selon Le Canard enchaîné - qui a révélé l'information - les enquêteurs soupçonnent le FN d'avoir rémunéré avec des fonds publics, entre 2010 et 2015, des collaborateurs qui auraient pu en réalité travailler au service du parti, notamment pour préparer l'élection présidentielle française de 2012.
Le directeur de campagne de Marine Le Pen visé
Toujours selon l'hebdomadaire, la justice s'intéresse notamment au cas de David Rachline, aujourd'hui directeur de la campagne de la candidate du FN Marine Le Pen, qui a été un temps rémunéré par le Conseil régional de Nord-Pas-de-Calais. A la même époque, David Rachline siégeait à la fois au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur et au Conseil municipal de Fréjus (Var), à l'autre bout de la France.
Les magistrats parisiens, saisis d'une information judiciaire, enquêtent parallèlement sur des soupçons similaires au Parlement européen.
ats/jc
Le FN contre-attaque au Parlement européen
Le Front national a saisi l'Office européen anti-fraude (Olaf) du cas d'eurodéputés d'autres partis qui auraient recours, selon lui, à des emplois fictifs ou irréguliers d'assistants au Parlement européen, a indiqué l'Olaf mardi.
Des "experts spécialisés" vont évaluer les informations transmises par le FN pour déterminer s'il est compétent pour les exploiter et s'il y a une "suspicion suffisante de fraude, de corruption ou d'activité illégale affectant les intérêts financiers de l'UE" pour ouvrir une enquête, a précisé la porte-parole.