Heurts au Venezuela entre police et manifestants de l'opposition
Des policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des gaz au poivre contre des manifestants rassemblés mardi dans la capitale vénézuélienne Caracas pour protester contre le gouvernement de Nicolas Maduro.
Les accrochages se sont multipliés à Caracas entre forces de l'ordre et manifestants, qui ont érigé des barricades, brûlé des poubelles et jeté des bouteilles et projectiles. Plusieurs chefs de file de l'opposition ont organisé des blocages.
Le président de l'Assemblée nationale Julio Borges, Henrique Capriles, deux fois candidat à l'élection présidentielle et Lilian Tintori, activiste en faveur des droits de l'homme, ont été aspergés de gaz au poivre par la police alors qu'ils menaient les manifestants vers une autoroute, selon des témoins.
Manifestations ailleurs dans le pays
Les partisans du président Nicolas Maduro, eux aussi plusieurs milliers, ont également défilé. Des militants de l'opposition rapportent que des gangs favorables au gouvernement se sont joints à la foule et ont tiré en l'air. Un manifestant a déclaré à des médias locaux avoir reçu une balle dans la jambe.
D'autres manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes du pays.
reuters/ptur
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Dérive autoritaire dénoncée
Déjà vives, les tensions entre le pouvoir et l'opposition se sont encore détériorées dans la foulée de la volte-face de la Cour suprême du Venezuela qui est revenue sur sa décision d'assumer les pouvoirs de l'Assemblée nationale.
"Ici le monde peut voir le chemin dictatorial que M. Maduro a choisi", a commenté Henrique Capriles, chef de file de l'opposition.
Critiqué par la plupart des autres pays latino-américains, Nicolas Maduro affirme que le gouvernement américain et d'autres ennemis alimentent l'hystérie contre son gouvernement afin de préparer le terrain à un coup d'Etat.
Le gouvernement vénézuélien est particulièrement virulent à l'encontre de Luis Almagro, président de l'Organisation des Etats américains, qui n'a de cesse de condamner la dérive autoritaire de Nicolas Maduro.