Après l'attaque qui a tué mardi au moins 86 civils dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, MSF a constaté chez huit victimes transférées à l'hôpital de Bab Al Hawa "des symptômes -pupilles rétractées, spasmes musculaires et défécation involontaire - caractéristiques d'une exposition à des agents neurotoxiques, tels que le gaz sarin", décrit l'organisation.
L'équipe MSF "a également pu accéder à d'autres hôpitaux prenant en charge les victimes et a constaté qu'elles dégageaient une forte odeur de chlore, suggérant qu'elles avaient été exposées à cet agent toxique", affirme l'ONG, dont les conclusions rejoignent celles rendues mercredi par l'Organisation mondiale de la Santé à Genève.
Trente enfants touchés
Trente enfants et 20 femmes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), figurent parmi les 86 civils tués par l'attaque survenue mardi à Khan Cheikhoun, petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes. L'OSDH a également fait état de plus de 160 blessés et de "personnes disparues".
De nombreux dirigeants occidentaux ont évoqué une responsabilité du régime du président syrien Bachar al-Assad. Une résolution présentée par Washington, Paris et Londres condamnant l'attaque et appelant à une enquête rapide doit être soumise ce mercredi au vote du Conseil de sécurité de l'ONU. Une option que la Russie a d'ores et déjà qualifiée d'"inacceptable".
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L'armée syrienne a quant à elle démenti "catégoriquement avoir utilisé toute substance chimique ou toxique à Khan Cheikhoun".
agences/jgal