Rodrigo Duterte a expliqué qu'il avait ordonné à l'armée de bâtir des infrastructures sur certains îlots de l'archipel des Spratleys dont les Philippines revendiquent la souveraineté, rompant avec l'attitude conciliante vis-à-vis de Pékin qui était la sienne depuis son arrivée au pouvoir l'été dernier.
La Chine considère comme son territoire national la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, au grand dam de Manille. Le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan ont également des revendications conflictuelles sur certaines zones.
Politique du fait accompli?
Depuis des années, la Chine mène une politique très agressive de colonisation de minuscules récifs, en y effectuant d'importants travaux de construction et de remblaiement.
Pékin dit que ses intentions sont pacifiques. Ses contradicteurs l'accusent de vouloir mener la politique du fait accompli et estiment que la liberté de navigation dans une zone stratégique pour le commerce mondial est menacée.
agences/dk
Prétentions chinoises jugées illégales
Ces litiges territoriaux étaient un gros point de contentieux entre Manille et Pékin sous la présidence du prédécesseur de Rodrigo Duterte, Benigno Aquino, qui avait fait de la défense de la souveraineté philippine une question de fierté nationale.
L'ancien président philippin avait porté l'affaire devant la Cour permanente d'arbitrage. En juillet, la juridiction de La Haye avait jugé illégales les revendications de la Chine.