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Un mort et de nombreux heurts lors d'une manifestation au Venezuela

De violentes manifestations au Venezuela ont fait un mort
De violentes manifestations au Venezuela ont fait un mort / L'actu en vidéo / 1 min. / le 7 avril 2017
Un homme est mort et des dizaines d'opposants au président socialiste vénézuelien Nicolas Maduro ont été blessés jeudi à Caracas, la capitale vénézuélienne, lors de heurts entre manifestants et forces de l'ordre.

Un homme de 19 ans a été mortellement blessé après avoir été atteint d'une balle en pleine poitrine, alors qu'il se trouvait sur un barrage dans la banlieue de Caracas, a indiqué la police de l'Etat vénézuélien de Miranda.

Henrique Capriles, ex- candidat à la présidence et gouverneur de Miranda, a accusé le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol d'être responsable de ce drame car il aurait "obligé les officiers à réprimer (les manifestations) sans tenir compte des vies humaines".

Dizaines de blessés

Des dizaines de personnes ont aussi été blessées: "Nous avons évacué deux personnes avec des blessures à la tête, un avec un bras cassé et une journaliste avec des problèmes pour respirer", a fait savoir un député d'opposition présent dans la manifestation.

Les échauffourées ont débuté quand le cortège d'environ 10'000 personnes, rassemblé sur l'autoroute principale de la ville, a tenté de se diriger vers le centre de Caracas, avant d'être bloqué par une barrière installée par l'armée.

Appel à manifester samedi

Dans la capitale, aux abords du Parlement, ce sont les chavistes (du nom de l'ancien président Hugo Chavez, 1999-2013) qui ont manifesté par milliers, dénonçant l'ingérence étrangère dans la crise que traverse le Venezuela.

L'opposition vénézuélienne a appelé à une nouvelle manifestation samedi. En fin de journée jeudi, des affrontements de moindre intensité persistaient entre manifestants et policiers dans l'est de la capitale, près de neuf heures après le début de la mobilisation.

afp/ptur

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Profonde crise politique

Le pays sud-américain, qui s'est effondré économiquement avec la chute des cours du pétrole, est déchiré par une profonde crise politique depuis la victoire de l'opposition de centre droit aux législatives de fin 2015.

La situation s'est enflammée ces derniers jours, quand la Cour suprême, réputée proche du président Maduro, s'est brièvement arrogée les pouvoirs du Parlement, déclenchant un tollé international qui l'a poussée à faire machine arrière 48 heures plus tard.

Mercredi, l'opposition a tenté une nouvelle offensive en votant au Parlement un texte visant à destituer les juges de la Cour suprême, accusés d'avoir tenté un "coup d'Etat".

Une "tentative de coup d'Etat", pour le président

Le président Nicolas Maduro a confirmé le chiffre de 30 interpellés: "Nous les avons identifiés, et ils vont tomber l'un après l'autre", a-t-il déclaré, en les accusant notamment d'avoir saccagé un lycée. A la télévision, Nicolas Maduro a toutefois assuré que "le Venezuela est en paix, en train de produire, de travailler, et de petits foyers violents (...) ont été neutralisés sans avoir atteint leur objectif: remplir Caracas de violence". "Nous avons fait échouer une tentative de coup d'Etat de la droite internationale et de la droite fasciste vénézuélienne", a-t-il ajouté.