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L'ETA a révélé à la police où se trouvent ses dernières caches d'armes

Au Pays basque, l'ETA fournit une liste de caches d'armes
Au Pays basque, l'ETA fournit une liste de caches d'armes / 19h30 / 2 min. / le 8 avril 2017
L'organisation séparatiste basque espagnole ETA a fourni à la police une liste d'une dizaine de caches d'armes dans le Sud-Ouest de la France. Les autorités ont lancé une opération pour les localiser.

Ces caches d'armes et d'explosifs, qui constitueraient ce qu'il reste de l'arsenal d'ETA, sont situées dans le département des Pyrénées-Atlantiques, frontalier de l'Espagne sur la côte atlantique. Une opération de police est en cours pour les localiser.

"Cette étape de neutralisation d'un arsenal d'armes et d'explosifs est un grand pas", un "jour incontestablement important", a estimé le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl.

>> La déclaration de Matthias Fekl :

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La remise par ETA d'une liste de caches d'armes "est un grand pas" / L'actu en vidéo / 21 sec. / le 8 avril 2017

ETA, qui avait renoncé à la lutte armée en 2011 mais est toujours classée comme "organisation terroriste" par l'Union européenne , avait annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi, dans un communiqué à la radio-télévision britannique BBC, son "désarmement total" pour le samedi 8 avril.

La Commission internationale de vérification, une structure non-reconnue par Madrid et Paris, qui oeuvre pour la fin du conflit au Pays Basque, est censée "authentifier le désarmement" du mouvement clandestin.

Madrid exige des excuses et une dissolution

Le gouvernement conservateur espagnol a exigé samedi que le groupe séparatiste basque ETA "demande pardon" et annonce sa "dissolution définitive", après avoir remis une liste de ses caches d'armes aux autorités françaises.

"La seule réponse logique à cette situation est d'annoncer sa dissolution définitive, de demander pardon à ses victimes et de disparaître, au lieu de monter des opérations médiatiques pour dissimuler sa défaite", a affirmé le gouvernement dans un communiqué.

afp/jc/end

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Quarante-trois ans de violence

ETA (Euskadi Ta Askatasuna, Pays Basque et Liberté), née en 1959 dans la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après 43 ans de violences au nom de l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre et 829 morts attribués à son mouvement clandestin.

Mais elle a longtemps refusé son désarmement et sa dissolution exigés par Madrid et Paris, réclamant une négociation sur ses membres détenus.

Selon des experts, ETA est aujourd'hui "à l'agonie et le mouvement clandestin compterait tout au plus encore une trentaine de membres".